Rigadin choisit par facilité, la voie de la délinquance et devient cambrioleur. Après avoir dérobé dans une banque une liasse de billets de mille francs, il poursuit ses exploits par une visite nocturne dans une maison de maître. Mais il ne s'attendait pas à être témoin d'un drame : les propriétaires viennent de commettre l'irréparable par leur double suicide à la suite d'une faillite. Le couple a obstrué toutes les issues et, assis de chaque côté de leur poêle, ils respirent les émanations d’oxyde de carbone qui s’en dégagent. Rigadin, suffoqué, veut ouvrir les fenêtres, mais un revolver braqué sur lui, l’immobilise. Les époux ont repris connaissance et comprenant la situation, menacent Rigadin qui n'a pas d'autre choix que de sortir un billet de mille francs pour sauver sa vie. Mais les désespérés refusent par un mouvement négatif de la tête. Rigadin sort alors toute sa liasse, ce qui parvient à convaincre ses hôtes. Aussitôt, le mari ouvre la fenêtre tandis que la femme serre fortement la précieuse liasse. Et, notre voleur, abusé par ceux qu’il voulait dévaliser, s’en retourne pitoyablement. Tel est pris qui croyait prendre.
Le film est une adaptation de la comédie en trois actes Le Bon Juge d'Alexandre Bisson, créée à Paris, au Théâtre du Vaudeville le 5 janvier 1901. L'adaptation a été réalisée par Georges Monca.