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Nationality FranceBirth 11 february 1989 (35 years) at Paris (
France)
Adèle Haenel (born 1 January 1989) is a French actress. She has been nominated twice for the César Award for Most Promising Actress; in 2008 for her performance in Water Lilies (2007), and in 2012 for House of Tolerance (2011).
In 2014, Haenel was awarded the César Award for Best Supporting Actress for her role in Suzanne. The following year, she won a César Award for Best Actress for the film Love at First Fight.
Biography
Jeunesse et formation
Adèle Haenel naît le 1er janvier 1989 à Paris. Elle grandit à Montreuil, en Seine-Saint-Denis. Son père, Autrichien, est traducteur et sa mère, enseignante.
Dès l'âge de 5 ans, elle débute des activités théâtrales et imite les personnages de dessins animés de Tex Avery. Durant ses études, elle suit en parallèle des cours de théâtre et entre en classes préparatoires économiques et commerciales au lycée Montaigne, à Paris. Échouant aux concours, elle poursuit par des études de sociologie et d'économie à l'université. Éprouvant peu d'entrain pour une vie de cadre en entreprise, elle déclare :
« Je n’ai pas de mépris pour les gens qui choisissent cette vie. […] Ma chance a été de faire du cinéma, de rencontrer des gens qui m’ont sortie de l’horizon bouché qui consistait à penser que l’espoir de ma vie était un CDI. »
Carrière théâtrale et cinématographique
Les Diables : premier rôle, puis rupture temporaire avec le cinéma
À l'âge de onze ans, Adèle Haenel accompagne son frère lors d'un casting sauvage, et décroche son premier rôle dans Les Diables. Le film raconte l’amour incestueux de deux orphelins fugueurs, Joseph (Vincent Rottiers) et sa sœur Chloé (Adèle Haenel), autiste, muette et allergique au contact physique, récit inspiré en partie de la vie du réalisateur Christophe Ruggia. Ce dernier, assisté par sa sœur Véronique Ruggia, réalise un travail de six mois en amont du tournage avec les deux acteurs, afin de « les mettre en confiance pour qu’ils puissent jouer des choses difficiles : l’autisme, l’éveil à la sensualité, la nudité, la découverte de leur corps ». Il explique que de la préparation à la promotion du film, c’est « près d’une année où les enfants sont détachés de leur famille ». Plusieurs proches de l’actrice décriront, dans l'enquête de Mediapart menée par Marine Turchi en 2019, « l’emprise » du metteur en scène qui s’est nouée dans ce « conditionnement » et cet « isolement ». D'autres affirment n'avoir « rien remarqué », comme par exemple la monteuse du film qui décrit une « relation paternelle sans ambiguïté » avec Adèle Haenel. Selon l'actrice, après le tournage, cette « emprise » a ouvert la voie à des faits entre 2001 et 2004 qui l'ont conduite en 2019 à accuser le réalisateur d'attouchements et de harcèlement sexuel.
Poussée par son petit ami de l'époque à qui elle se confie, celle-ci, désormais lycéenne, décide de rompre tout contact avec Christophe Ruggia en 2005, après une rencontre avec lui « qui a changé des autres » selon son petit ami. D'après le jeune homme, elle lui rapporte à cette occasion des « déclarations d’amour culpabilisantes » du réalisateur, son « emprise permanente » et « des scènes où elle avait été mal à l’aise, seule, chez lui ». Elle déclare : « J’avais rencontré ce garçon, commencé à avoir une sexualité et la fable de Christophe Ruggia ne tenait plus ». Christophe Ruggia affirme quant à lui qu'Adèle Haenel lui a annoncé qu'elle coupait les ponts avec lui après qu'il lui a annoncé qu'un projet de film dans lequel il comptait la faire jouer était abandonné. À cette époque, elle dit n'avoir pas vu « d’autre issue que la mort de lui ou [elle], ou bien le renoncement à tout », et prend finalement la décision de couper les ponts avec le milieu du cinéma, ce qui lui procure le sentiment de « renoncer à énormément de choses » et à « une partie d’[elle]-même », ainsi qu'un « énorme mal-être » : dépression, pensées suicidaires, et une « peur » viscérale de croiser Christophe Ruggia. Elle évoque dix années « à bout de nerfs », où elle ne tenait « presque plus debout ». Sa famille croit alors à une crise d'adolescence, mais sa mère soupçonne déjà « un abus » de Christophe Ruggia. Elle décide alors de se plonger « à fond » dans des études de philosophie, « pour que plus jamais personne ne pense à [sa] place ». Avant de livrer son témoignage à Mediapart en 2019, elle confiera lors d'interviews que le tournage des Diables a été une épreuve douloureuse pour elle et qu'il lui est impossible de regarder ce film, évoquant le danger de la « mainmise » du réalisateur « qui t’a amenée vers la lumière, qui t’a amenée la connaissance », son pouvoir de « façonner un acteur », ou encore une expérience « traumatique », « incandescente, folle, tellement intense qu’après [elle a] eu honte de ce moment-là ».
Premières récompenses et nominations
En 2006, Christel Baras, directrice de casting du film Les Diables, qui se dira plus tard « malade de ce gâchis et d’avoir recruté Adèle pour le film de Christophe Ruggia », la sollicite pour incarner Floriane, la capitaine d'une équipe de natation synchronisée dans Naissance des pieuvres, le premier film de Céline Sciamma. En acceptant le rôle, elle fait immédiatement part à Céline Sciamma de « problèmes » survenus sur son précédent film et se confie pour la première fois à ce sujet. Pour ce rôle, elle est nommée aux César 2008 dans la catégorie « meilleur espoir féminin », et l'est ensuite à nouveau en 2012.
En 2009, elle tourne en Suisse le téléfilm Déchaînées de Raymond Vouillamoz pour lequel sa prestation sera multi-primée dans les festivals de télévision.
En 2011, Adèle Haenel est à l'affiche de trois films présents dans différentes catégories lors du Festival de Cannes 2011 dont L'Apollonide : Souvenirs de la maison close de Bertrand Bonello. En 2012, elle est nommée pour la deuxième fois aux César dans la catégorie « meilleur espoir féminin » pour son rôle dans L'Apollonide.
Césars en 2014 et 2015
Elle obtient le César de la meilleure actrice dans un second rôle le 28 février 2014, pour le film Suzanne. Au moment de recevoir son trophée, elle fait son coming out en déclarant son amour pour sa compagne Céline Sciamma — les deux femmes ont entamé une relation amoureuse au moment du tournage de Naissance des pieuvres.
En mars 2014, elle joue au théâtre de Gennevilliers dans la première pièce de Valérie Mréjen, Trois hommes verts, aux côtés de Pascal Cervo, Gaëtan Vourc’h et Marie Losier. La pièce est reprise au centre dramatique national Orléans-Loiret-Centre, au Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou à Paris et au festival Automne en Normandie 2014.
Elle joue ensuite dans Les Combattants de Thomas Cailley. Le film, présenté dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs au festival de Cannes 2014, remporte quatre prix, notamment l'Art Cinema Award et le Prix FIPRESCI de la Quinzaine. D'après Le Figaro, les spécialistes du cinéma se livrent, lors de sa venue au festival de Cannes, à « une bataille de superlatifs et de comparaisons flatteuses pour décrire le destin de cette jeune femme de 25 ans ».
En 2015, elle reçoit le César de la meilleure actrice pour ce film, ainsi que le prix Romy-Schneider. Libération note à cette occasion qu'elle est une « fonceuse », comptant « déjà 14 films à son actif (dont 10 en sélections à Cannes) », et qu'« elle est passée rapidement d’enfant prodige à grand espoir », avant de connaître « tous les succès » en 2014.
Poursuite avec des réalisateurs renommés du cinéma indépendant
Fin 2016, elle interprète une jeune médecin dans le film La Fille inconnue des frères Dardenne. Ceux-ci ont réécrit le rôle, d'abord écrit pour un personnage plus âgé, après l'avoir rencontrée fortuitement. Elle a ainsi, selon eux, joué un rôle déterminant dans le projet : « Sans Adèle Haenel, il n'y aurait pas eu de film. »
En 2017, Adèle Haenel est à l'affiche du film 120 battements par minute réalisé par Robin Campillo. Le film reçoit un accueil très chaleureux au 70e Festival de Cannes, remporte le grand prix du jury, le prix FIPRESCI, la Queer Palm ainsi que le prix du public au festival du film de Cabourg. La comédienne interprète le personnage de Sophie, militante dans le groupe activiste pour la prévention du sida Act Up-Paris dans les années 1990. Ce rôle lui vaut d'être nommée aux Césars en 2018 pour le meilleur second rôle.
En 2018, elle incarne une femme du peuple engagée dans la Révolution française dans le film historique Un peuple et son roi, réalisé par Pierre Schoeller.
Lors du Festival de Cannes 2019, l'actrice est présente sur trois films : Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma, en compétition officielle, Les héros ne meurent jamais d'Aude-Léa Rapin durant la Semaine de la critique et Le Daim de Quentin Dupieux qui a ouvert la Quinzaine des réalisateurs.
Accusations d'attouchements et de harcèlement sexuel
Best films
(2013)
(Actress)
(2011)
(Actress) Usually with