Alain Soral is a Actor, Director and Scriptwriter French born on 2 october 1958 at Aix-les-Bains (France)
Alain Soral
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Birth name Alain Gérard Robert BonnetNationality FranceBirth 2 october 1958 (66 years) at Aix-les-Bains (
France)
Alain Bonnet, dit Alain Soral (son nom d’usage étant Bonnet de Soral), est un essayiste, idéologue et chef d’entreprise franco-suisse, né le 2 octobre 1958 à Aix-les-Bains.
Alain Soral affirme avoir été membre du Parti communiste français dans les années 1990. Parallèlement, il évolue dans les médias et le monde du spectacle jusqu’au début des années 2000. Au cours de cette décennie, il devient, aux yeux de la plupart des observateurs, un idéologue d’extrême droite, oscillant entre un antisémitisme traditionnel et le nouvel antisémitisme. Il se réclame à la fois du nationalisme et de la gauche — notamment du marxisme — et se présente comme un « national-socialiste français ». Il devient par ailleurs l’ami, voire l’« éminence grise », de Dieudonné, ce qui permet d'observer une continuité entre ses discours et les spectacles de l'humoriste.
Après s’être rapproché du Front national (FN), dont il est un temps membre du comité central, il fonde en juin 2007, avec d’anciens membres du GUD, le mouvement Égalité et Réconciliation (E&R) qu’il préside depuis lors. Cette association, qui se présente comme « nationaliste de gauche », est souvent classée à l’extrême droite par les observateurs. Il quitte le FN en février 2009 et se présente aux élections européennes de juin 2009, en cinquième position sur la « liste antisioniste » conduite en Île-de-France par Dieudonné.
En mars 2011, il fonde la SARL Culture pour tous, qui comprend notamment la maison d’édition Kontre Kulture.
Depuis 2008, Alain Soral est régulièrement condamné pour « diffamation », « injures raciales ou antisémites », « incitation à la haine raciale », « provocation à la haine, la discrimination ou la violence », « apologie de crimes de guerre et contre l'humanité ». Biography
Jeunesse, premiers essais et carrière dans le milieu du spectacle
Frère de l’actrice Agnès Soral, née en 1960, et de la productrice Jeanne Soral, née en 1956, Alain Soral naît en Savoie. Sa famille s’étant établie en région parisienne à Meudon-la-Forêt dans les années 1960, il est inscrit à la communale puis au collège Stanislas. Son père est un notaire savoyard à la double nationalité française et suisse, et sa mère, une femme au foyer. Se qualifiant lui-même d’« enfant mal-aimé », il vit une enfance difficile, en raison d’une mère qu’il décrit comme « passive et froide » et de la violence de son père qui le bat. Sa sœur Agnès décrit ce père comme un « pervers narcissique ». Lui, déclare en mai 2003, interrogé par Mireille Dumas dans l'émission Vie privée, vie publique : « Quand on regarde les drames familiaux il n’y a que des monstruosités. Et moi j’assume de venir de cette monstruosité là. Par contre, je ne veux pas rester un monstre. C’est-à-dire qu’on m’a programmé pour être un monstre mais je veux échapper à cette fatalité ; j’ai fait un énorme travail et je pense y être parvenu. » Il insulte ses parents dans le dossier de presse de son long métrage Confession d’un dragueur. Selon sa sœur Agnès, il aurait également souffert, au cours de son enfance, de l’expropriation par l’État de terrains forestiers appartenant à son père.
Le père d’Alain Soral, qui exerce la profession de conseiller juridique, est condamné en 1973 pour escroquerie et incarcéré à la prison de Champ-Dollon en Suisse. Le couple se sépare dans l’année et les enfants suivent leur mère à Grenoble dans le quartier de la Capuche, puis à Annemasse dans le quartier du Brouaz. Le souvenir d’avoir vécu son adolescence au-dessus d’une loge maçonnique aurait marqué Alain, d’après sa sœur Agnès. Suite à une violente dispute avec son père, Alain Soral, alors en deuxième trimestre de terminale, abandonne sa scolarité et quitte le domicile familial pour aller vivre seul à Paris, en 1976.
Il loue une chambre de bonne rue Fromentin et vit de divers « petits boulots » (chantiers, convoyages, etc.), tout en menant une existence « provo-punk » aux Halles, avant d’être reçu en 1978 aux Beaux-Arts et à l’École des hautes études en sciences sociales — les seuls établissements d’études supérieures accessibles sans baccalauréat — où il suit pendant quelque temps comme élève-stagiaire puis élève les séminaires de Cornelius Castoriadis. Le cours d’histoire de l’art l’intéresse particulièrement et l’amène progressivement vers la philosophie. Il découvre la lecture, notamment les essais et les poèmes des collections 10/18 et les bacs de soldes des libraires du quartier Saint-Michel, et il se met à lire quatre heures par jour jusqu’à ses 45 ans. Il entame une carrière de peintre dans le groupe d’artistes En avant comme avant, avec lequel il sillonne l’Europe pour des expositions. Il prend alors le nom Soral en signant ses œuvres ABS (comme Alain Bonnet de Soral). Il démarre également une longue initiation à la boxe française, d’abord à la salle Pariset puis à la salle Lafond (il devint instructeur fédéral de boxe anglaise en juin 2004).
Au début des années 1980, introduit par sa sœur auréolée du succès de Tchao Pantin (cinq césars en 1983), Alain Soral fréquente la « nébuleuse noctambulo-artistique parisienne », aux Bains-Douches ou au Palace. Il se lie étroitement avec Alexandre Pasche et Éric Walter (devenu critique d’art sous le nom d'Hector Obalk), rencontré aux Bains-Douches et dont les parents l’hébergèrent un temps. Tous trois coécrivent l’ouvrage Les Mouvements de mode expliqués aux parents, paru en 1984. Il vit néanmoins très mal que seul un des coauteurs, Hector Obalk, soit invité à l’émission Apostrophes, au point que cet épisode le marque durablement. Il déclare ainsi : « J’ai été manipulé par un Juif qui a tiré la couverture à lui. À partir de ce jour-là, j’ai étudié le Talmud, l’histoire du sionisme. J’ai découvert que la trahison et la solidarité étaient au fondement de cette culture. » Les Mouvements de mode expliqués aux parents est traduit en japonais et, grâce à ses droits d’auteur, Alain Soral s’installe rue Galande. Lancé dans le milieu de la mode, il donne de 1984 à 1987 des cours sur « l’histoire et l’analyse de la mode contemporaine » à l’École supérieure des arts et techniques de la mode (Esmod) et publie en 1987 un nouvel ouvrage sur ce thème, intitulé La Création de mode, initialement manuel de cours destiné à l’Esmod. Le succès des Mouvements de mode expliqués aux parents lui permet de connaître un début de notoriété médiatique : il apparaît en octobre 1985 dans une émission de FR3, dans laquelle il s'exprime sur les « looks » contemporains.
À la même époque, Alain Soral décide de suivre un dragueur rencontré aux Halles, « Laurent le Kabyle », afin de se perfectionner dans la drague de rue, qu’il pratiquera de façon intensive pendant deux ans tout en vivant des cours qu'il donne à l'Esmod : « À 1 500 F de l’heure, ça m’a permis de passer le reste de mon temps à draguer. Une pratique un peu honteuse et plutôt désespérée que je justifiais par l’idée d’en faire aussi un livre. » Cette activité marginale fut la source de son roman autobiographique La Vie d’un vaurien et de son essai sur les techniques de drague Sociologie du dragueur qu’il publia par la suite. Il apparaît en outre périodiquement, en tant qu'invité ou comme chroniqueur, dans des émissions présentées par Thierry Ardisson ou Patrice Drevet.
Durant cette période, il échange des lettres avec son père incarcéré en Suisse et tombe en dépression. Plutôt que d’accepter un poste de planeur-stratégie dans une grande agence de publicité, CLM BBDO, il dilapide son pécule en vêtements sur mesure à Londres. De 1988 à 1990, en délicatesse avec le fisc et d’humeur suicidaire, il décide d’aller vivre à la campagne et se serait installé dans la demeure d'un ami, nommée La Bosselette, près de Dieppe, puis dans un ermitage en Côte d’Or, où il rédige son premier roman autobiographique sur le thème de la drague, La Vie d’un vaurien, inspiré du recueil d’Édouard Limonov : Journal d’un raté. Le livre est publié la même année mais ne se vend pas. Cependant, Alain Soral est contacté par divers producteurs. C’est alors qu’il s’intéresse aux techniques cinématographiques. Il réalise deux spots publicitaires pour Mélodie Movies et écrit puis réalise Chouabadaballet : Une dispute amoureuse entre deux essuie-glaces, un court métrage qui sera diffusé sur Canal+. Lors de son passage en 1992 dans l’émission de Mireille Dumas Bas les masques sur le thème des dragueurs de rue, il déclare : « Moi ce que j’aimais bien dans la drague de rue, c’est qu’il y avait un aspect lutte de classe. Le schéma qui marchait le mieux et qui était le plus réjouissant, c’était les deux paumés qui avaient pour eux leur méchanceté et leur vice de connaître un peu mieux la rue, qui arrivaient à séduire des filles de bourgeois un peu méprisantes mais qui connaissent pas bien la vie, et qui arrivaient par ce travail de séduction à capter un peu de plus-value extorquée des parents de la riche aux parents du pauvre. Pour moi il y avait un côté lutte de classes. Et moi je le dis à un moment donné, au bout de mon parcours de dragueur, j’ai pas seulement écrit un livre je suis rentré au Parti communiste ; et pour moi c’était totalement lié. »
Alain Soral rejoint le Parti communiste français autour de 1990 et y milite jusqu’en 2000 à la cellule Paul-Langevin. C’est dans ce cadre internationaliste qu’il part au Zimbabwe comme reporter, à la suite du décès de son père en 1991 peu après la fin de son incarcération. De retour à Paris, il écrit et réalise son second court métrage, Les Rameurs : Misère affective et culture physique à Carrières-sur-Seine en 1993, puis écrit les films Les Vauriens et Z’y va ! pour Agat Films & Cie. Il est pigiste pour le magazine féminin 20 ans pour lequel il rédige des billets d’humeur. Il écrit également dans Entrevue, à la rubrique Rumeurs.
Entre 1994 et 1996, il approfondit ses lectures de Karl Marx, Georg Lukács, Henri Wallon, Lucien Goldmann et Michel Clouscard et se remet au journalisme, avant de partir au Brésil pour une tournée de conférences sur la création de mode. À son retour, grâce à une avance d’un éditeur, il part pour le Pays basque afin d’y rédiger au calme son essai Sociologie du dragueur, fort de ses « sept cents conquêtes ». Écoulé à plus de 50 000 exemplaires en 2017, celui-ci deviendra le plus célèbre de ses ouvrages. Il entre à la section de boxe de l’Aviron bayonnais, puis rencontre Maylis Bourdenx, sa future femme. Ils se marient le 21 décembre 1996 et divorcent en 2009. À la suite du succès de Sociologie du dragueur — publié aux Éditions Blanche dirigées par Franck Spengler — Alain Soral joue son propre rôle au cinéma dans Parfait Amour ! de Catherine Breillat en 1996. Il poursuit sur sa lancée en 1999 avec Vers la féminisation ?, dans lequel il développe une rhétorique antiféministe.
Alain Soral connaît alors une nouvelle période de notoriété médiatique, s'étant affirmé comme un « bon client » des plateaux de télévision. Entre 1999 et 2004, Thierry Ardisson, avec qui il est ami depuis les années 1980, l’invite à quatre reprise dans son émission Tout le monde en parle. En 2000, il est invité à trois reprises dans l’émission C’est mon choix d’Évelyne Thomas (produite par Jean-Luc Delarue). Alain Soral intervient également chez Paul Wermus à l’émission Piques et polémiques en 2003 et 2004, où il prend position lors de ce dernier passage pour défendre l’humoriste Dieudonné accusé d’antisémitisme.
En 2001, il réalise son premier long métrage Confession d’un dragueur avec Thomas Dutronc et Saïd Taghmaoui en tête d’affiche. Il touche 89 000€ pour ce film selon Molard et D'Angelo. Le producteur Jean-François Lepetit raconte à ce sujet : « Son scénario était prometteur. Mais au moment du tournage, j’ai réalisé que ce que je croyais être de l’ironie était en fait du premier degré. » Portant sur la drague de rue et les rapports de classe, ce film, boudé par la critique et par le public, est déprogrammé au bout d’une semaine. Alain Soral déclare par la suite, au sujet de l’échec de son film et de son parcours dans le milieu du spectacle : « J’ai été massacré par les deux cliques qui tiennent ce milieu, les pédés et les Juifs. » Pour Agnès Soral, c’est la première fois que son frère s’estimait rejeté parce que « goy ». Elle indique également que son frère s’est vu refuser, comme elle, l’entrée dans la franc-maçonnerie en 2004 et qu’il a « rompu les ponts » avec toute sa famille en 2006.
Passage par le Parti communiste français
Les sources divergent quant à son entrée au Parti communiste français, certains enquêteurs mettant en doute sa réalité tandis qu'Alain Soral lui-même multiplie les versions concernant cette adhésion : au milieu des années 1980 pour certains, en 1991 pour Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard, entre 1992 et 1994 d’après un CV issu d’un dossier de presse. Sa propre version varie souvent : incapable de dater son engagement, il parle parfois d’une période située entre 1991 et 1993 mais parfois aussi d’un engagement de sept ans. L’écrivain Simon Liberati indique qu’il s’est encarté avec Alain Soral davantage par anticonformisme que par idéologie, jugeant « dommage que le parti disparaisse comme l’Église catholique avait disparu » et qualifiant leur petit cercle de « pieds nickelés ». Selon les auteurs de La Galaxie Dieudonné, cette appartenance au PCF n’a cependant jamais été prouvée. D’après Robin d’Angelo et Mathieu Molard, les responsables du parti de l’époque ne se souviennent pas de son passage. Alain Soral a mis en ligne sur son site ses cartes d’adhérents au Parti communiste français à la cellule Paul-Langevin, de 1995 à 2000. Il déclare également avoir animé pendant cette période, aux côtés de Marc Cohen, le « Collectif communiste des travailleurs des médias » (dit aussi « cellule Ramón-Mercader »), faisant paraître un bulletin confidentiel aux parutions sporadiques intitulé La Lettre écarlate. Cette initiative n’aurait pas de lien avec le PCF. Selon Jean-Paul Gautier et ses coauteurs, « en réalité, ce collectif était dirigé par Henri Malberg, membre du comité central du PCF. Lors de nos investigations, nous n’avons trouvé aucun document qui laisserait entrevoir qu’Alain Soral aurait joué le rôle qu’il cherche à s’attribuer. » D’après des témoignages recueillis par Mathieu Molard et Robin d’Angelo, journalistes à StreetPress, c’est néanmoins en côtoyant ce « courant nationaliste encore présent au PCF » qu’il devient « obsédé par les juifs ».
Après avoir fait campagne pour le non au référendum sur le traité de Maastricht de septembre 1992, il déclare avoir participé en mai 1993, toujours avec Marc Cohen, rédacteur en chef de L’Idiot international de Jean-Edern Hallier, à la rédaction de l’appel « Vers un front national », signé par Jean-Paul Cruse — ancien membre de la Gauche prolétarienne, membre du collectif et délégué SNJ-CGT de Libération, dont il est l’un des fondateurs — et publié en première page de L’Idiot. Cet appel, s’appuyant sur la vision de la « destruction précipitée de la vieille gauche », propose « une politique autoritaire de redressement du pays, » rassemblant « les gens de l’esprit contre les gens des choses, la civilisation contre la marchandise — et la grandeur des nations contre la balkanisation du monde […] sous les ordres de Wall Street, du sionisme international, de la bourse de Francfort et des nains de Tokyo » et appelle, pour « forger une nouvelle alliance, » à la constitution d’un « front » regroupant « Pasqua, Chevènement, les communistes et les ultra-nationalistes, » un nouveau front pour « un violent sursaut de nationalisme, industriel et culturel. » Une polémique naît alors sur l’existence de convergences « rouges-bruns ».
Alain Soral cesse ensuite d'être membre du PCF, disant s’opposer à l’abandon de son contenu révolutionnaire, tout en continuant à approuver l’ « outil d’analyse » marxiste.
Critique des « communautarismes » homosexuel, féministe et juif
Dès le début des années 2000, il pourfend dans ses livres ce qu’il qualifie de communautarisme : il s’en prend vivement aussi bien aux mouvements homosexuels ou féministes qu’aux associations représentatives de la communauté juive, dans des termes qui se veulent souvent provocateurs. Pour Alain Soral, la montée du communautarisme en France est dangereuse pour la République et constitue une atteinte au principe d’universalité républicaine, car, à sa conception « fait[e] d’histoires comparées, de métissages, de transformations, » elle tendrait à substituer « un débat réduit à la compétition victimaire. Soit l’Histoire ramenée à l’éternelle persécution des femmes, des pédés, des Arabes, des Noirs, des Juifs… » Dans son analyse de la société contemporaine, il prétend démonter les mécanismes de ce qu’il appelle l’« idéologie du désir, » promue par l’omniprésence de la publicité, les journaux féminins et le phénomène de « starisation. » Il a vivement critiqué certains mensuels féminins qui, selon lui, transforment les consciences et relèguent la femme au statut de « femme-objet » consommatrice. Il expose son idée selon laquelle le système s’accommode très bien d’une situation où les femmes travaillent et consomment et que le féminisme, vu sous cet angle, n’est pas forcément un mouvement de libération mais un « allié objectif » du capitalisme.
Les prises de position d’Alain Soral « anti-communautaristes » sont suivies avec intérêt par les Identitaires qui tentent en vain un rapprochement avec lui au début de l’année 2004 en lui écrivant deux lettres. En 2006, il signe avec Fabrice Robert et Philippe Vardon, deux figures des Identitaires, un appel à la libération de Michel Lajoye, condamné pour des attentats à l’explosif contre des commerces et des logements de travailleurs maghrébins.
Association avec Dieudonné
En 2002, Alain Soral publie Jusqu’où va-t-on descendre ? Abécédaire de la bêtise ambiante, toujours chez les Éditions Blanche, qui lui vaut un succès commercial. L’ouvrage s'écoule à 60 000 exemplaires en un mois, sans aucune promotion ni couverture médiatique, et à 80 000 exemplaires l’année de sa publication, « contre toute attente » d’après Emmanuel Poncet. Cet ouvrage contribue à faire connaître Alain Soral du grand public. Libération classe encore à l'époque Alain Soral comme un « réactionnaire de gauche » : le journal considère, à l'époque de la sortie de Jusqu’où va-t-on descendre ?, que Soral se situe dans « le mouvement croissant de libération de la parole gauloise (Camus, Houellebecq, Muray, etc.) » tout en soulignant qu'il « débite souvent avec brio une phraséologie « néoréac » en constante contradiction avec la loi Gayssot. ».
Dans son livre, Alain Soral s’en prend, parmi de multiples cibles, à Dieudonné, qu’il accuse de vouloir bénéficier d’une « rente de culpabilisation victimaire » dont les Français blancs seraient, selon Soral, les victimes. Qualifiant l’humoriste d’« inculte et désormais pas drôle, » il ajoute par ailleurs : « Si Dieudonné s’énerve sur le populo français, […] c’est peut-être parce qu’il lui démange de montrer du doigt la communauté logiquement désignée par sa revendication d’une plus juste représentation des « communautés visibles ? » Une « communauté invisible » surreprésentée dans le showbiz en termes de quotas, mais à laquelle il doit aussi son doux statut de rigolo. » Ayant pris connaissance de ces critiques, Dieudonné souhaite rencontrer Soral. En 2004, les deux hommes prennent contact et deviennent finalement amis et politiquement proches, étant notamment tombés d’accord, selon Soral, sur le sujet de l’« antisionisme » et du « lobby juif. » Dès lors, l’essayiste fait figure, de son propre aveu, d’« éminence grise » de Dieudonné, ce qui permet d’observer une continuité entre ses discours et les spectacles de l’humoriste. Dominique Albertini et David Doucet relèvent que « comme Dieudonné, en effet, Soral disparaît peu à peu des médias traditionnels à mesure que s'affirme le caractère antisémite et complotiste de son discours ».
S’estimant victimes de déboires comparables du point de vue des agressions physiques et du boycott par les médias, Alain Soral et Dieudonné se sont mutuellement soutenus, participant conjointement à la liste Euro-Palestine aux élections européennes de 2004, avant que le premier s’en retire, suivi par le second.
En 2006 il fait aussi partie — avec notamment Dieudonné, Thierry Meyssan et Frédéric Chatillon (ancien responsable du GUD) — d’une délégation qui se rend au Liban, puis en Syrie et rencontre notamment le président libanais Émile Lahoud, le général Aoun, opposant libanais et, lors d’un passage à Damas, les dignitaires du régime syrien, ainsi qu’Hugo Chávez, président du Venezuela. Pour Fiammetta Venner, Alain Soral admire un Chávez « aux antipodes de celui admiré par une certaine gauche française. Ce qui intéresse Alain Soral, c’est la répression virile des opposants, la revendication de chrétienté et les provocations contre les États-Unis et les Juifs. »
Engagement au Front national
Alain Soral se dit marqué par la campagne de Jean-Pierre Chevènement lors de l’élection présidentielle française de 2002 :
« Chevènement pour mon parcours personnel est une sorte de sas. Je n’aurais jamais pu me rapprocher du FN directement. Toute mon idiosyncrasie est formatée par l’extrême gauche. C’est comme des pelures d’oignon qu’il faut enlever. Ce n’est pas possible sans médiation… Quand je vois que Chevènement au cours de la campagne du premier tour de 2002 s’effondre, n’ose pas franchir le Rubicon et on voit tout à coup qu’il n’a pas le courage d’aller au bout… Et finalement le seul qui a le courage, qui n’a pas l’appareil conceptuel finalement cohérent, le seul qui a le courage politique parce qu’il n’a jamais fait partie de la bourgeoisie politique, ce qu’on appelle l’establishment, le seul qui pourra aller jusqu’au bout d’une critique radicale du système s’il était à la limite moins mal entouré parce que c’est comme ça que je le vois, ce serait Le Pen et c’est là que je me dis je milite alors que je suis encore très lié au PC, enfin aux déçus du PC, je dis : “il faut voter Le Pen, c’est le vote révolutionnaire”. »
Pour l’association belge RésistanceS, Alain Soral affichait dans Jusqu’où va-t-on descendre un national-populisme qui préfigurait son engagement au Front national.
Il propose d’abord ses services au FN par l’intermédiaire de Bruno Gollnisch. Il se lie ensuite d’amitié avec Marine Le Pen, alors à la recherche de personnalités extérieures pour venir alimenter ses réflexions politiques et qui juge intéressante sa ligne sur la « gauche du travail » et la « droite des valeurs, » avant de convaincre Jean-Marie Le Pen, à qui il est présenté par Farid Smahi. C’est durant l’automne 2005 qu’il rejoint l’équipe de campagne du Front national, où il est chargé des affaires sociales et du problème des banlieues. Ce ralliement n’est révélé par Soral que plus d’un an après, lors d’un entretien paru sur Internet le 29 novembre 2006. Il explique alors sa démarche en affirmant que le Front national constitue le seul parti qui lutte efficacement contre la « déferlante capitaliste et ultralibérale. » En mars 2007, il affirme avoir voté pour Jean-Marie Le Pen aux deux tours de l’élection présidentielle de 2002, après avoir néanmoins été tenté de porter sa voix sur Jean-Pierre Chevènement au premier tour. Le rapprochement d’Alain Soral avec Jean-Marie Le Pen est cependant accueilli alors avec une certaine méfiance par diverses personnalités du Front national.
Alain Soral inspire les discours prononcés par Jean-Marie Le Pen du 1er mai, de la fête des Bleu-blanc-rouge et de Valmy en septembre 2006. À l’occasion de l’élection présidentielle, il oriente la campagne de Jean-Marie Le Pen, auprès de qui il est « conseiller spécial », vers le national-républicanisme. Son exposition à l’occasion d’une conférence de presse avec Louis Aliot et Marine Le Pen en février 2007 vise à faire contrepoids à l’offensive de Bruno Mégret, accusé d’utiliser l’Union des patriotes (mouvement de soutien à la candidature de Jean-Marie Le Pen) pour se remettre en selle. Le président du FN indique alors : « Il apporte les éléments de sa propre personnalité, son talent, son intelligence. Et le fait qu’il soit un ancien communiste prouve bien la capacité de la nation et du mouvement national d’intégrer les Français quelles que soient leurs origines politiques. » Louis Aliot explique qu'« on le voit peu mais il arrive à convaincre Le Pen que les banlieues allaient voter pour lui, pour remplacer l’électorat qui vote pour Sarkozy ». Marine Le Pen précisera en 2008 : « […] contrairement à ce qui a pu être dit durant la campagne présidentielle, il n’a pas été le décideur de la stratégie de Jean-Marie Le Pen. Jean-Marie Le Pen, que les Français connaissent, a évidemment toujours conservé la maîtrise totale de ses choix stratégiques et celle de sa ligne politique. » Le 22 avril 2007, après le net recul de Jean-Marie Le Pen à l’issue du premier tour, il déclare : « Le Pen méritait la France mais je ne suis pas sûr que la France méritait Le Pen » et annonce qu’il va voter pour Ségolène Royal.
Parallèlement à son engagement au FN, Alain Soral lance en juin 2007, en compagnie de Jildaz Mahé O’Chinal et Philippe Péninque, son propre mouvement, appelé Égalité et Réconciliation (E&R). Cette association qui se présente comme « un club de réflexion politique trans-courants dans la tradition du cercle Proudhon des Berth et Valois, […] entend convertir au nationalisme politique les jeunes des milieux populaires et notamment ceux issus de l’immigration. » Avec le soutien financier des anciens membres du GUD Frédéric Chatillon, Gildas Mahé et Philippe Péninque et la participation de Serge Ayoub, il ouvre Le Local, un bar associatif situé dans le 15e arrondissement de Paris. Néanmoins, cette association entre Soral et Ayoub n’a pas fait long feu et ce dernier conserve seul la gestion du Local, « les JNR de Batskin n’appréciant pas vraiment les militants arabes d’E&R » selon Frédéric Haziza.
Le 18 novembre 2007, à l’occasion du congrès national du Front national à Bordeaux, Alain Soral qui n’était pas candidat est nommé au comité central par Jean-Marie Le Pen, réélu président du parti.
Départ du Front national et Liste antisioniste
Le 19 août 2008, Alain Soral annonce sa candidature à l’investiture comme tête de liste du Front national aux élections européennes de 2009 en Île-de-France. Six mois plus tard, le 1er février 2009, il décide de quitter le FN après avoir été relégué à une « place d’honneur » sur la liste. Accusant Marine Le Pen et Louis Aliot de s’être opposés à sa candidature et de chercher à « virer tous les opposants authentiques au système, qu’ils proviennent de la vieille droite des valeurs ou de la vraie gauche sociale, » il témoigne des profondes divergences apparues depuis près de deux ans au sein du Front national et ayant conduit au départ de plusieurs personnalités de ce parti, tout en saluant Jean-Marie Le Pen, « homme facétieux et délicat ». Ce dernier dénonce pour sa part un « comportement de petit enfant qui pique une grosse colère » et commente : « Alain Soral est plus fait pour l’écriture ou le show business que pour la politique. » Selon Laurent-David Samama, l’état-major du parti l’aurait jugé « trop obsédé par le complot sioniste ». Alain Soral continue néanmoins d'affirmer son soutien à Marine Le Pen tout en ciblant le « suceur de sionistes » que serait Louis Aliot ; il soutient en particulier Jean-Marie Le Pen et Florian Philippot parce qu'« il critique la mondialisation et ne stigmatise jamais les musulmans ». D’après Marc George, alors secrétaire général d’Égalité et Réconciliation, Alain Soral aurait perdu le soutien de Jean-Marie Le Pen en amont des élections européennes de 2009 après avoir vu dans ses propos sur les chambres à gaz les « lubies d’un vieil homme ». Marine Le Pen finit par qualifier Alain Soral de « gourou » et de « pervers narcissique ».
Il présente, avec Dieudonné et Yahia Gouasmi, alors président de la Fédération chiite de France, une « Liste antisioniste » recueillant 1,30% des suffrages en Île-de-France (2,83% en Seine-Saint-Denis) au terme d’une campagne émaillée d’incidents et d’échauffourées. Sa présence sur cette liste lui vaut d’être qualifié d’« impayable stalino-facho-antisioniste » par le philosophe communiste-libertaire Claude Guillon. La liste aurait été financée par la République islamique d’Iran de Mahmoud Ahmadinejad à hauteur de 3 millions d’euros.
Entre-temps, chroniqueur au journal Flash à partir de sa fondation en octobre 2008 avec d’anciens collaborateurs de National-Hebdo, il le quitte en avril 2011 le jugeant devenu trop proche du Front national. Par ailleurs, il se montre discret à l’occasion du congrès de Tours qui doit désigner le successeur de Jean-Marie Le Pen à la présidence du FN. Marc George l’accuse d’avoir renoncé à soutenir Bruno Gollnisch en échange d’une promotion de la part de Marine Le Pen.
Alain Soral continue néanmoins d’avoir une certaine influence chez une partie des militants du FN, notamment chez les jeunes, qui développent d’après l’historien Nicolas Lebourg « tout un discours « républicain » sous influence soralienne, pour pointer le poids d’un certain communautarisme » (juif), mais aussi chez une partie des cadres. Pour Jacob Rogozinski, professeur à la faculté de Strasbourg, « des relations étroites existent toujours entre les réseaux Dieudonné-Soral et certains membres de la direction du FN, et ces passerelles font circuler dans les deux sens les hommes et les idées. Bien loin de s’opposer, soraliens et lepénistes tendent ainsi à se renforcer réciproquement. » S’il considère qu’il a échoué à faire bouger la ligne du FN sur l’islam du temps où il en était membre, Alain Soral s’attribue néanmoins le « virage économique antilibéral » opéré par Marine Le Pen, ce que contestent Abel Mestre et Caroline Monnot, journalistes au Monde : « Tous les numéros 2 du Front national, hormis Bruno Gollnisch, ont plaidé pour un créneau social. La transformation de la sociologie électorale du Front national à partir de 1995 a rendu ce virage obligatoire selon le vieux principe : “Il faut bien que je les suive, puisque je suis leur chef.” »
Développement de ses propres activités politiques et commerciales
Dès lors, s’inscrivant dans une démarche propre à l’activisme par les médias, Alain Soral se consacre essentiellement à Égalité et Réconciliation, dont l’objet est la « promotion des idées de l’essayiste Alain Soral sur la gauche du travail et la droite des valeurs » — association présentée comme « nationaliste de gauche » mais classée à l’extrême droite par la plupart des observateurs et qualifiée d’antisémite par certains d’entre eux — en organisant des conférences et en réalisant des entretiens sur Internet particulièrement suivis, surtout par « un public jeune et masculin, » composé de « chômeurs mais aussi [d’]étudiants ou cadres diplômés », disposant souvent d’un certain capital culturel. Pour le politologue Jean-Yves Camus, si le mouvement connaît une certaine audience auprès de la génération des 18-25 ans, « pour comprendre le phénomène Soral, il faut le replacer dans le contexte des années 2000 pendant lesquelles on assiste à une course à la transgression antisémite illustrée parfaitement par l’émergence de Dieudonné. Dans les deux cas, Soral et Dieudonné, c’est moins leur discours qui suscite l’engouement que leur capacité à dire des choses transgressives qui attirent les gens. » Pour le politologue Gilles Kepel, « Alain Soral décide de réinvestir le champ militant issu de la mouvance nationaliste révolutionnaire ». L'historien Pascal Ory le présente comme le « premier intellectuel français de renom promu par la culture numérique ».
En mars 2011, il fonde sa propre structure, Culture pour tous, société qui comprend : la maison d’édition Kontre Kulture qui diffuse notamment la réédition de ses livres ; Sanguis Terrae qui vend du vin ; Prenons le maquis (anciennement Instinct de survie) qui vend du matériel survivaliste et organise des stages, en partenariat avec Piero San Giorgio, auteur de Survivre à l’effondrement économique ; et Au bon sens qui vend par des circuits courts des produits biologiques. Alain Soral possède 80 % des parts de Culture pour tous qui est gérée par Julien Limes, secrétaire de Égalité et Réconciliation. En 2012, la société a déclaré un chiffre d’affaires de 640 400 € pour un résultat net de 64 300 €. D’après StreetPress, « en octobre 2014, la PME a généré plus de 170 000 euros. Ce qui, rapporté sur un an, équivaudrait à plus de 2 000 000 d’euros de chiffre d’affaires. » Pour l’essayiste Michel Briganti, Alain Soral s’inscrit, avec cette activité commerciale, dans une pratique répandue à l’extrême droite : « capitaliser sur une expérience militante est très classique dans ce milieu. […] En fait, tous les petits groupes d’extrême-droite animés par de fortes personnalités font du business, d’une manière ou d’une autre. » Citant Frédéric Chatillon, Serge Ayoub et Dieudonné.
Depuis novembre 2012, à la suite de son refus de l’inviter sur le plateau de son émission sur LCP, Frédéric Haziza, journaliste à Radio J et sur LCP, fait l’objet d’une violente campagne de dénigrement sur les réseaux sociaux et d’une pétition, lancée en février 2013 sur Change.org, visant à son renvoi de LCP pour « son incompétence, son tribalisme, sa partialité, sa totale agressivité et ses multiples provocations contre ceux qui ne sont pas d’accord avec lui. »
Alors que l’influence persistante d’Alain Soral au FN inquiète une frange du parti engagée dans une stratégie de « dédiabolisation, » Louis Aliot en particulier, Aymeric Chauprade, conseiller aux questions internationales de Marine Le Pen, déclare en août 2014, alors qu’il tente d’infléchir la ligne du FN sur le plan international dans un sens favorable à Israël : « Soral n’a pas d’influence sur Marine, il s’est auto-investi d’une mission que personne ne lui a confiée. Si sa mission est de ramener des musulmans en leur expliquant que le FN est un parti antisémite et/ou antisioniste — parce que j’ai l’impression que ça devient un peu la même chose —, il s’est trompé d’adresse. » Dénonçant « la trahison Chauprade », Alain Soral appelle dès lors à ne plus voter pour le FN, malgré une tentative de médiation de Jean-Marie Le Pen, puis annonce en novembre 2014 avec Dieudonné la création d’un nouveau parti dénommé « Réconciliation nationale. » Les deux hommes justifient cette démarche par le fait que « le Front national est entré dans le système après l’éviction de Jean-Marie Le Pen » et par « l’incroyable promotion » du Suicide français d’Éric Zemmour, publié un mois plus tôt. Marine Le Pen refuse de commenter sérieusement cette initiative qu’elle assimile à « du folklore » et « de la pub. » Dans le même temps, de nombreux membres de la « dissidence, » terme désignant en interne la mouvance constituée autour de Dieudonné et d’Alain Soral, se désolidarisent de ces derniers, dénonçant notamment l’autoritarisme et les outrances du président de Égalité et Réconciliation. Le 24 juin 2015, Alain Soral et Dieudonné figurent parmi la centaine d’invités conviés à l’anniversaire de Jean-Marie Le Pen, alors que Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen ont décliné l’invitation. Réconciliation nationale naît officiellement en juillet 2015. Libération observe en mars 2016 que le projet « reste à cette heure lettre morte ». En visite à Moscou en juin 2016, il appelle à voter pour Marine Le Pen lors l'élection présidentielle de 2017, considérant que le FN est « le seul parti en France qui représente une alternative raisonnable » et « le moins pire des votes car, malheureusement, Marine Le Pen donne des signes de soumission au CRIF ». Lors de l'entre-deux-tours de la primaire citoyenne de 2017, il appelle à voter pour Benoît Hamon face à Manuel Valls. Dans une interview accordée à la journaliste Daria Aslamova de Komsomolskaïa Pravda qui le présente comme « l’un des meilleurs analystes de France », publiée deux jours avant l'élection présidentielle française de 2017, Alain Soral décrit Emmanuel Macron comme un « homosexuel », un « psychopathe » et un « produit de l’oligarchie française ».
Après les attentats du 13 novembre 2015, Alain Soral et ses soutiens sont pris pour cible par la version francophone de Dar al Islam, le magazine de l'État islamique, car « inféodés aux régimes syrien et iranien ». Alain Soral y est qualifié de « complotiste ».
En décembre 2017, Facebook supprime les comptes d'Alain Soral et d'Égalité et Réconciliation, au motif que « les organisations ou les personnes qui prêchent la haine ne sont pas autorisées sur Facebook ». Puis, en janvier 2018, c'est au tour d'Instagram de fermer le compte d'Alain Soral. En réaction, celui-ci ouvre des comptes pour lui-même et son association sur le réseau social russe VKontakte, imité en cela par Dieudonné et Boris Le Lay qui ont eux aussi fait l'objet de mesures similaires par les réseaux sociaux occidentaux.
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