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Mara Goyet est un écrivain et professeur de collège français. Elle est principalement connue pour son essai Collèges de France, paru en 2003, où elle raconte son quotidien de professeur d'histoire-géographie dans un collège de la région parisienne. Elle a joué dans son enfance dans La Vie de famille de Jacques Doillon.
Biography
Enfance
Mara Goyet est née en 1973.
Mara est le prénom de son arrière-grand-tante, assassinée en Ukraine par les nazis.
Cinéma
En 1985, à l'âge de 12 ans, elle joue le rôle d'Elise dans le film La Vie de famille de Jacques Doillon. Dans une interview de Sami Frey, Henri Chapier s'interroge sur une des scènes du film, la scène de Madrid, dans l'hôtel, qui, d'après lui, pourrait s'avérer perturbante pour l'enfant, dans sa propre vie.
Sami Frey, qui jouait le rôle du père d'Elise, raconte : « Je crois que, à la fin [du tournage], Mara était arrivée à avoir une véritable distance avec son personnage. Ce qui n'a pas été le cas pendant tout le film, où elle était excessivement impliquée à l'intérieur de ce qu'elle faisait. Et si elle n'avait pas le goût de faire quelque chose, elle ne le faisait pas. Jacques et le scénariste Jean-François Goyet, son père, et moi-même, qui suis intervenu un petit peu à certains moments, avons changé beaucoup de choses dans le scénario, et c'est mieux : l'action s'est beaucoup plus concentrée autour des deux personnages, autour de leurs problèmes... »
Mara Goyet elle-même n'en garde pas un très bon souvenir. Elle était en effet très angoissée sur le tournage, à tel point qu’elle refusait d’être dans le même cadre que Sami Frey : « Je n’avais pas les mots pour comprendre mon angoisse qui tenait au thème du film : un père séducteur, qui entraîne sa fille dans une fugue avec lui, alors que l’enfant n’a qu’une envie, c’est de retourner en classe. »
Pendant des années, elle n'a pas voulu entendre parler de ce film. Elle a même refusé toutes les propositions de rôle qu'on lui a faites. Cependant, la lecture de L'Inceste, de Christine Angot, qui parle un peu du film, l'a réconciliée avec celui-ci.
Vocation pour l'enseignement
Elle a toujours su qu'elle serait professeur, mais plutôt de français au départ.
Vers 15 ans, elle fait de l’archéologie un été. Le directeur de chantier lui explique que, pour être archéologue, il faut passer l’agrégation d’histoire. Elle fait donc de l’histoire.
Études supérieures
Ensuite, elle est élève en khâgne au lycée Fénelon (Paris).
Après ses khâgnes, elle s'éloigne finalement de l’archéologie, et fait une maîtrise d’histoire médiévale à l’EHESS. Là, elle se rend compte que le travail sur les archives et les sources ne la passionne guère. Elle passe les concours, et obtient le CAPES d'Histoire-Géographie.
Enseignement en ZEP
En 1997, elle fait une année de stage dans un collège de Zone d'éducation prioritaire (ZEP), à Neuilly-sur-Marne.
En 1998, elle est nommée dans un collège de Seine-Saint-Denis, le collège Jean-Jaurès de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), également classé en ZEP, après une année de stage dans un autre établissement.
Le Monde de l'éducation
Entre septembre et décembre 2002, elle tient une chronique dans le Monde de l’éducation.
Collèges de France (2003)
De son propre aveu, elle se contentait d’écrire régulièrement des petites notes et n’avait jamais imaginé écrire un livre un jour. Puis elle écrit un article dans la revue Le Débat, avant qu’on lui propose d'écrire un livre.
Ce premier livre, Collèges de France, dont le titre est un clin d’œil ironique au Collège de France, est un succès public et se vend à 50.000 exemplaires.
Elle décrit, sous forme de saynètes et d’une série de croquis, la vie d'un jeune professeur de collège qui résiste à la violence sociale du milieu ambiant et la crise de l'autorité. Toutes les catégories professionnelles du collège sont visées. Les élèves sont parfois décrits comme incultes, englués dans la culture télévisuelle et aliénés par les "marques".
Ce livre pose une question : comment, en ces temps de fracture sociale et spatiale, redéfinir la situation de professeur ? Mara Goyet apporte une réponse : « continuer à travailler, transmettre, exiger ».
Mara Goyet, qui ne s'attendait pas à la médiatisation qui a suivi la parution de ce livre, se retrouve lancée dans le débat sur l’éducation, « avec des attaques, des soutiens et des violences incroyables : C’était intéressant et terrible à la fois ».
Tombeau pour le collège (2008)
Dans ce livre où se côtoient accablement, sentiment de solitude et espérance, l'auteur constate l'évolution du métier d'enseignant : « L'enseignement ? Un sport de combat. »
Elle rend hommage aux enseignants n'ont pas renoncé à la mission de transmettre. Elle fait le bilan de dix ans d'enseignement d'histoire dans un collège sensible de Seine-Saint-Denis, qu'elle quitte pour rejoindre le collège où elle a été élève.
À Paris
En 2008, elle demande sa mutation pour un collège parisien.
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