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Pierre Desproges is a Actor

Pierre Desproges

Pierre Desproges
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Pierre Desproges, né le 9 mai 1939 à Pantin et mort le 18 avril 1988 à Paris, est un humoriste français réputé pour son humour noir, son anticonformisme et son sens de l'absurde.

Célèbre pour son humour grinçant, mis en valeur par une remarquable aisance littéraire, Pierre Desproges s'est notamment illustré avec des thèmes souvent évités par les autres humoristes de son époque, prenant à contre-pied certaines positions convenues dans la société. Il est notamment l'auteur de la maxime suivante : « On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. »

Journaliste à L'Aurore, il débute à la télévision sur TF1 dans l’émission de Jacques Martin, Le Petit Rapporteur. À la radio, il est notamment le procureur fantasque du Tribunal des flagrants délires sur France Inter. Auteur de spectacles, il a aussi présenté l'émission humoristique La Minute nécessaire de monsieur Cyclopède sur FR3.

Biography

Jeunesse

C'est à Paris que Pierre Desproges grandit et passe l'essentiel de sa jeunesse. Il est l'aîné d'une petite fratrie (une sœur et un petit frère) élevée essentiellement par leur mère, issue de la « petite bourgeoisie » parisienne. Son père, instituteur, a fait le choix d'une carrière aux colonies, où il est directeur d'école. C'est ce qui vaut à Pierre, adolescent, d'accompagner son père un an à Luang Prabang au Laos, en 1953, et trois ans en Côte d'Ivoire, dont un an d'internat à Abidjan. Les vacances se passent, pour Pierre, immanquablement en Limousin, à Châlus (Haute-Vienne), chez ses grands-parents paternels. C'est le cadre de cette petite ville limousine qui inspirera son seul roman, Des femmes qui tombent.

Élève se revendiquant dilettante, il rate son baccalauréat, ce qui n'entrave pas son avidité de culture et son goût de la polémique, hérités de sa mère.

En 1959, il accomplit son service militaire. Envoyé en Algérie, il y passe vingt-huit mois et conservera de cette période un souvenir exécrable. De retour à la vie civile et ne sachant trop que faire pour gagner sa vie, il entreprend des études de kinésithérapie qu'il abandonne assez vite, écrit des romans-photos réalisés avec des amis et qui sont publiés, vend des assurances-vie (qu'il rebaptise « assurances-mort ») puis des poutres en polystyrène expansé.


L'Aurore et débuts à la télévision
Pierre Desproges devient ensuite journaliste à L'Aurore, où il entre grâce à son amie d'enfance, la journaliste Annette Kahn, dont le frère, Paul-Émile, était son condisciple au lycée Carnot à Paris. Le chef de service des informations générales, Jacques Perrier, qui n'aime pas son humour et ne le supporte pas, le fait renvoyer.

Il travaille alors à Paris-Turf, journal hippique appartenant au même groupe de presse. Lorsque Perrier est à son tour licencié, en mai 1968, Bernard Morrot, nommé pour le remplacer, fait revenir Desproges à L'Aurore et lui confie une rubrique de brèves insolites à l'humour acide, que Pierre Desproges appelle la « rubrique des chats écrasés ». Jugé un peu trop caustique, il évite son licenciement grâce à Françoise Sagan (dont il fera plus tard une interview décalée pour Le Petit Rapporteur) qui écrit une lettre au journal en affirmant qu'elle n'achète L'Aurore que pour la rubrique de Desproges.

Remarqué par ses confrères de la télévision, il devient, en septembre 1975, chroniqueur dans l'émission de Jacques Martin, Le Petit Rapporteur sur TF1. Sa prestation dans cette émission dominicale, auprès de son complice Daniel Prévost, demeure gravée dans l'esprit des amateurs d'humour noir et de cynisme. Il finit toutefois par claquer la porte, car ses interventions sont de plus en plus souvent coupées au montage (Martin prenant ombrage de la popularité de Desproges), et retourne à L'Aurore, où il se sent mieux.


Activité à la radio


Pierre Desproges participe ensuite à plusieurs émissions de radio sur France Inter :


en 1978 et 1979, il anime en compagnie de Thierry Le Luron l'émission hebdomadaire Les Parasites sur l'antenne ;
en 1980 et 1981, il collabore à Charlie Hebdo avec une petite chronique intitulée Les étrangers sont nuls ;
en 1980 et 1981, il participe à l’émission L'Île aux enfants où il interprète le professeur Corbiniou dans une vingtaine de petits sketches destinés aux enfants afin de « les abêtir davantage ». Cette séquence est en quelque sorte l'ancêtre de La Minute nécessaire de monsieur Cyclopède ;
entre 1980 et 1983, il est le procureur du Tribunal des flagrants délires en compagnie de Claude Villers et Luis Rego. Ses féroces réquisitoires commencent invariablement par son célèbre : « Françaises, Français, Belges, Belges… » et par « Public chéri, mon amour ! » pour se terminer par une sentence sans appel : « Donc, l'accusé est coupable, mais son avocat vous en convaincra mieux que moi. » ;

en 1986, il anime une chronique quotidienne d'environ trois minutes, intitulée Chroniques de la haine ordinaire, où il traite principalement de sujets qui le révoltent à travers des coups de gueule (le football, les jeunes, l'hypocrisie de l'exhibition caritative ultra-lacrymale...), mais aussi quelques coups de cœur (« Joëlle »), ainsi que des récits fantaisistes (« La baignoire aux oiseaux »), absurdes (« Les rigueurs de l'hiver ») ou mélancoliques (« Il y a misère et misère », « Les sept erreurs »).
Retour à la télévision
Le 12 mars 1977, Pierre Desproges participe aux côtés de l'humoriste Thierry Le Luron à un sketch diffusé sur TF1 (durant l'émission Interneige), l'« Entretien au coin du feu », où Le Luron endosse le rôle du président de la République Valéry Giscard d'Estaing et Desproges celui d'un interviewer hésitant et saugrenu, à l'occasion d'une fausse interview « décidée à la dernière minute » un jour avant les élections municipales. Ils réitèreront ce sketch plusieurs fois, notamment le 1er janvier 1978 pour les vœux de la nouvelle année dans l'émission Les Rendez-vous du dimanche de Michel Drucker sur TF1.

En 1982, il collabore quelques mois au scénario de l'émission Merci Bernard sur FR3. C'est Desproges lui-même qui trouve le titre énigmatique de l'émission, en hommage à Bernard Morrot, l'homme qui lui offrit une seconde chance à L'Aurore.

Entre 1982 et 1984, il assure également sur FR3 (pendant cent émissions) une chronique d'humour absurde intitulée La Minute nécessaire de monsieur Cyclopède. Parodiant la forme des leçons de choses ou de savoir-vivre, Desproges y immortalise son célèbre « Étonnant, non ? » qui conclut chaque épisode. Il se joue des sujets, qu'ils soient sacrés (« Rentabilisons la colère de Dieu » ou bien « Essayons vainement de faire apparaître la Sainte Vierge ») voire tabous (« Essayons en vain de cacher notre antisémitisme » ou bien « Asseyons un aveugle dans un fauteuil pour sourd »). Desproges dit alors de cette émission : « Notre objectif est de diviser la France en deux : les imbéciles qui n’aiment pas et les imbéciles qui aiment ».

Au début de l'année 1988, le 9 janvier, il présente en direct l'arrivée des invités de l'émission Champs-Élysées à la place de Michel Drucker, sur un ton caustique et irrévérencieux (qualifiant par exemple Serge Gainsbourg de « seul génie qui ressemble à une poubelle »).

Quelques semaines avant sa mort, il tourne une publicité parodique avec le groupe d'humoristes Les Nuls. Le tournage est difficile, comme le révèle Alain Chabat dans le livre Desproges est vivant. Sur le plateau de l'émission L'Assiette anglaise du 20 février 1988, Desproges prétend s'être fêlé une côte durant l'enregistrement du sketch, ce qui explique sa fatigue du moment. Cette remarque est sujette à caution, Hélène Desproges ayant révélé des années plus tard que son mari était maintenu dans l'ignorance du cancer qui le rongeait. Cette fatigue était plus vraisemblablement due à la progression du cancer qu'à une hypothétique côte fêlée.


Sur scène
En 1975 et les années suivantes, Pierre Desproges est à l'Olympia sur scène avec Thierry Le Luron. En 1977-1978, il interprète des sketches avec Évelyne Grandjean, notamment Le Banc. En 1978-79, il débute en tête d'affiche sur scène dans un petit théâtre du quartier Mouffetard, le Théâtre des 400 coups. Il joue devant un maigre public une pièce de théâtre drolatique : Qu'elle était verte ma salade… Il est aussi avec Thierry Le Luron à Bobino.

Il introduit à plusieurs reprises les tours de chant de Dalida. Dans les coulisses, les rapports sont houleux avec Orlando, le frère de la chanteuse, qui ne comprend pas toujours le second degré de l'humoriste.

Aidé par Guy Bedos, il remonte sur scène en 1984 au Théâtre Fontaine dans Un cri de haine désespéré où perce néanmoins une certaine tendresse et en 1986 au Théâtre Grévin dans Pierre Desproges se donne en spectacle.


Mort et inhumation

En 1987, on diagnostique un cancer du poumon à Pierre Desproges. Les médecins qui l'opèrent ne peuvent que constater les dégâts : ses deux poumons sont atteints et l'humoriste est condamné. En accord avec Hélène Desproges, son épouse, ils décident de lui cacher la vérité et prétendent avoir retiré une tumeur sans conséquence.

Lentement, son état de santé se dégrade. L'humoriste ressent une fatigue chronique mais continue d'honorer ses engagements professionnels, sans se douter que le cancer le ronge. Pour lui permettre de tenir le rythme de la tournée de son spectacle, des cocktails de remontants lui sont administrés directement dans les muscles. En mars 1988, il accepte d'interrompre sa tournée pour reprendre des forces à l'hôpital. Il y meurt le 18 avril 1988, peu avant l’élection présidentielle.

Le 12 septembre 2015, sur les ondes de RTL, son ami Guy Bedos révèle au micro de Marie Drucker qu'on a « aidé Pierre Desproges à mourir », à l'hôpital. Cette évocation d'une euthanasie de l'humoriste est également présente dans l'autobiographie de Bedos, Je me souviendrai de tout.

Ses obsèques se déroulent au cimetière du Père-Lachaise à Paris. Ses cendres sont inhumées après sa crémation dans une tombe provisoire, puis dans la division 10. Sa sépulture est un minuscule jardinet entouré d'une grille avec une simple plaque, où ses cendres ont été mélangées à la terre (sur dérogation de la Ville de Paris). La tombe est située en face de celle de Michel Petrucciani et non loin de celles de Frédéric Chopin, Claude Chabrol et Mano Solo.

Sa veuve, Hélène Mourain-Desproges, meurt en 2012 et est inhumée au cimetière du Père Lachaise. Ils ont eu deux filles : Marie (1975) et Perrine (1977).

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Filmography of Pierre Desproges (2 films)

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Actor

Signé Furax, 1h30
Directed by Marc Simenon
Genres Comedy
Actors Maurice Risch, Pierre Tchernia, Michel Galabru, Pierre Tornade, Maurice Chevit, Bernard Haller
Roles le présentateur de télévision
Rating53% 2.666972.666972.666972.666972.66697
L'Obélisque de la Place de la Concorde à Paris et divers autres monuments français sont remplacés par des imitations. Ces odieux crimes contre le patrimoine national sont tous accompagnés de la mention « Signé Furax », criminel célèbre. L'enquête est confiée au commissaire Fouvreaux...