Hayao Miyazaki is a Actor, Director, Scriptwriter, Producer, Layout, Editor, Conceptual Design, Character Designer and Thanks Japonais born on 5 january 1941 at Tokyo (Japon)
Hayao Miyazaki
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Birth name 宮崎駿Miyazaki HayaoNationality JaponBirth 5 january 1941 (83 years) at Tokyo (
Japon)
Creator of Studio GhibliAwards Academy Award, Japan Academy Prize, Person of Cultural Merit, Japan Academy Prize, Annie Award
Hayao Miyazaki (宮崎 駿, Miyazaki Hayao, born January 5, 1941) is a Japanese film director, animator, manga artist, producer, and screenwriter. Through a career that has spanned six decades, Miyazaki has attained international acclaim as a maker of anime feature films and, along with Isao Takahata, co-founded Studio Ghibli, a film and animation studio. The success of Miyazaki's films has invited comparisons with American animator Walt Disney, British animator Nick Park and American director Steven Spielberg.
Born in Bunkyō, Tokyo, Miyazaki began his animation career in 1961, when he joined Toei Animation. From there, Miyazaki worked as an in-between artist for Gulliver's Travels Beyond the Moon where he pitched his own ideas that eventually became the movie's ending. He continued to work in various roles in the animation industry over the decade until he was able to direct his first feature film Lupin III: The Castle of Cagliostro which was released in 1979. After the success of his next film, Nausicaä of the Valley of the Wind, he co-founded Studio Ghibli where he continued to produce many feature films besides during a 'temporary retirement' in 1997 following Princess Mononoke.
While Miyazaki's films have long enjoyed both commercial and critical success in Japan, he remained largely unknown to the West until Miramax Films released Princess Mononoke. Princess Mononoke was the highest-grossing film in Japan—until it was eclipsed by another 1997 film, Titanic—and the first animated film to win Picture of the Year at the Japanese Academy Awards. Miyazaki returned to animation with Spirited Away. The film topped Titanic's sales at the Japanese box office, also won Picture of the Year at the Japanese Academy Awards and was the first anime film to win an American Academy Award.
Miyazaki's films often contain recurrent themes like humanity's relationship with nature and technology, and the difficulty of maintaining a pacifist ethic. The protagonists of his films are often strong, independent girls or young women. While two of his films, The Castle of Cagliostro and Castle in the Sky, involve traditional villains, his other films like Nausicaä and Princess Mononoke present morally ambiguous antagonists with redeeming qualities. He co-wrote the film The Secret World of Arrietty, released in July 2010 in Japan and February 2012 in the United States. Miyazaki's newest film The Wind Rises was released on July 20, 2013 and is planned for an international release. Miyazaki announced on September 1, 2013 that this will be his final feature-length film. Biography
Enfance et jeunesse
Né le 5 janvier 1941 à Tokyo (au quartier d’Akebono dans l’arrondissement de Bunkyō), deuxième d’une fratrie de quatre garçons (Arata, né en juillet 1939, Yutaka, né en janvier 1944, et Shirō), sa petite enfance est marquée par un Japon dévasté par la Seconde Guerre mondiale. L’œuvre de Miyazaki en sera beaucoup inspirée.
Son père, Katsuji Miyazaki, est alors directeur de Miyazaki Airplane, une entreprise en aéronautique appartenant à son frère (l’oncle de Hayao) qui produisait des gouvernes pour des avions de chasse de type zéro. C’est certainement à ce contexte que Miyazaki doit cette passion pour les avions et le vol en général, thèmes omniprésents dans son œuvre.
La mère de Hayao est une femme intelligente, plutôt réservée et stricte. En 1947, elle est diagnostiquée du mal de Pott (une forme de tuberculose). Elle reste alitée, d’abord à l’hôpital pendant trois ans puis chez elle jusqu'en 1955. Hayao est très proche d’elle ; par bien des aspects le film Mon voisin Totoro s'avère autobiographique. Dans Le vent se lève la tuberculose touche Nahoko Satomi, l'héroïne principale. Shirō Miyazaki, le frère cadet de Hayao, dit du personnage de Dora dans Le Château dans le ciel qu'il est basé sur leur mère, non physiquement mais en ce qui se rapporte à la personnalité.
Fuyant la guerre et les bombardements, la famille Miyazaki déménage souvent entre 1944 et 1945 (entre autres à Utsunomiya et Kanuma, tous les deux dans la préfecture de Tochigi au nord de Tokyo). L’usine de Miyazaki Airplane était à Kanuma. Le petit Hayao connaît trois écoles différentes en six ans : entre 1947 et 1949, il est inscrit dans une école primaire d’Utsunomiya, en 1950, il étudie à l’École Omiya au quartier Suginami de Tokyo, sa famille s’étant réinstallée dans la capitale, et de 1951 à 1955 à l’École Eifuku. Il passe ses années lycéennes à l’École Omiya (1956 et 1957) et au lycée Toyotama (1958).
Pendant sa dernière année au lycée, il découvre le premier film d’animation japonais en couleurs : Le Serpent blanc (Hakuja den), de l’animateur Taiji Yabushita du studio Toei, inspiré d’un conte populaire chinois. Pour le jeune Hayao, c'est une révélation ; il dit être tombé amoureux de l’héroïne, Pai-nyan, et avoir pleuré toute la nuit. Il est également grand amateur d’Osamu Tezuka et exerce alors ses talents de dessinateur, d’abord en réalisant des croquis d’avions en imitant son héros, mais trouve qu’il ne peut pas dessiner les personnes. Un jour, prenant conscience qu’il ne fait que copier le style de Tezuka, il brûle tous les mangas qu’il a dessinés ; il dit s'être rendu compte que créer son propre style s'avère très difficile. En 1962, il entreprend des études en économie à Gakushūin et rédige un mémoire sur l’industrie japonaise. La même année, il rejoint un club de recherches à Gakushūin sur la littérature enfantine.
Début de carrière au studio Toei
Miyazaki commence sa carrière en avril 1963 comme intervalliste au studio Toei. Il se fait connaître d’abord avec son travail sur Garibā no Uchū Ryokō (1965) ; ayant trouvé la fin du film non satisfaisante, il en propose une autre qui est acceptée et incorporée au film. Après une formation de trois mois, il est affecté au film Les Fidèles Serviteurs canins (Wan wan chushingura) puis à la première série télévisée du studio, Ken, l'enfant-loup, concurrente de Astro, le petit robot d’Osamu Tezuka. Il perçoit un salaire de dix-neuf mille cinq cents yens (le loyer de son petit appartement dans le quartier Nerima lui coûte six mille yens).
Quand quelques troubles syndicaux éclatent en 1964 au sein du studio, Miyazaki prend la tête des manifestants et devient secrétaire en chef du syndicat des travailleurs. Isao Takahata est alors le vice-président du syndicat. C’est à cette époque qu’il rencontre Akemi Ōta, également animatrice au studio, qu'il épouse en octobre 1965 ; le jeune couple déménage à Higashimurayama.
L’année 1965 marque aussi le début d’une longue collaboration avec Takahata avec un premier projet commun, Hustle Punch. Lorsque Takahata commence à travailler sur le film Horus, prince du Soleil, Miyazaki, qui a alors 24 ans, est volontaire pour rejoindre le projet qu’il considère comme sa dernière chance de travailler sur un long métrage et d’arrêter les séries télévisées. Takahata, Miyazaki et Yasuo Ōtsuka se font la promesse de terminer ce projet, coûte que coûte. Le film, réussite artistique mais échec commercial, ne sort finalement que le 21 juillet 1968.
La même année, Miyazaki travaille avec sa femme sur Le Chat botté mais cette fois, est promu animateur clé. Il assure l’animation de la course-poursuite qui marque le climax du récit. En 1969, il anime quelques plans du film Le Vaisseau fantôme volant, un autre long métrage, toujours en compagnie de sa femme.
Le couple donne naissance à deux fils : Gorō Miyazaki en janvier 1967, qui devient lui aussi réalisateur, travaillant parfois pour le studio de son père, et un second en avril 1969, Keisuke, artiste ayant fait des gravures et figurines en bois, dont une qui apparaît dans le film Si tu tends l’oreille. La famille déménage à Tokorozawa dans la préfecture de Saitama en 1970. Sa femme quitte son travail pour élever les garçons.
Parallèlement, Miyazaki travaille sur diverses séries télévisées : Sally la petite sorcière, Caroline et se lance dans le manga. Le Peuple du désert, paraît de septembre 1969 à mars 1970 dans Shōnen Shojo Shinbun, sous le pseudonyme de Akitsu Saburo.
Il participe en 1970 et 1971 à l’animation d’un film réalisé par Ikeda Hiroshi, Les Joyeux Pirates de l’île au trésor, adaptation du célèbre roman de Stevenson. Un personnage original voulu par Miyazaki apparait : Cathy, une jeune fille rousse vêtue de bleu, que l’on revoit par la suite sous différentes formes au fil de son œuvre.
L’après Toei, l’avant Ghibli
En 1971, Miyazaki quitte Toei et rejoint Isao Takahata et Yōichi Kotabe aux studios A-Pro. Il accompagne Yutaka Fujiota (président de Tokyo Movie) en Suède pour essayer d’obtenir les droits d’adaptation de Fifi Brindacier (Nagakutsushita no Pippi), pour lequel ils ont déjà créé des storyboards, et pour parler à l’auteur du livre, Astrid Lindgren. Leur démarche échoue et le projet est annulé. Ce voyage constitue son premier à l’étranger. Les paysages de Scandinavie seront souvent utilisés dans ses films, notamment dans Kiki la petite sorcière, où l'aspect de Koriko et ses environs sont basés sur Stockholm, en particulier sa vieille ville, le Gamla stan, et Visby sur l’île de Gotland.
Il visite également de nombreux endroits à Tokyo pour un possible nouveau bâtiment pour le studio. Le trio Miyazaki, Takahata, Kotabe réalise plusieurs épisodes de la série Lupin III et le court métrage Panda Petit Panda. En 1973, la suite Panda Petit Panda : Le Cirque sous la pluie sort en salle et déjà, le trait rond et jovial du panda augure le célèbre Totoro.
En juin 1973, le trio quitte A-Pro pour Zuiyo Pictures, une filiale de Nippon Animation. Ils travaillent pendant cinq ans sur les World Masterpiece Theater, séries de la Nippon Animation inspirées de romans occidentaux et pour la plupart distribuées en France. On peut par exemple citer Heidi, la petite fille des Alpes pour lequel Miyazaki a travaillé en tant que concepteur scénique et fait un voyage en Suisse pour s’inspirer des paysages. En 1975, Miyazaki se rend également en Italie et en Argentine pour préparer Marco.
En 1978, Miyazaki obtient chez Nippon Animation la possibilité de passer à la réalisation. Il en résulte une série de 26 épisodes de 26 minutes chacun, intitulée Conan, le fils du futur. Cette série, basée sur le roman pour enfants The Incredible Tide d’Alexander Key , aborde d’ailleurs des thèmes similaires à ceux de Nausicaä (monde post-apocalyptique, graves problèmes écologiques) ou Laputa (similarité des héros) et présente les premières machines volantes créées par Miyazaki.
La même année, un jeune reporter – Toshio Suzuki – récemment transféré à un nouveau mensuel, Animage (qui traite de l'animation japonaise et de l'activité artistique), appelle Takahata pour lui parler de Horus, prince du soleil, sur lequel il comptait écrire un article pour sa rubrique sur les classiques de l’animation. Takahata lui parle pendant une heure, mais refuse de parler de Horus, se concentrant sur ses projets plus récents. Il passe le téléphone à Miyazaki, qui lui parle de Horus et ne demande pas moins de seize pages dans Animage. Suzuki renonce à citer les deux noms dans le magazine, mais ne les oublie pas. Il devient plus tard producteur en chef du Studio Ghibli et ami inséparable de Miyazaki.
En 1979, Miyazaki rejoint la Tōkyō Movie Shinsha. La même année sort son premier film en tant que réalisateur : Le Château de Cagliostro. Devenu depuis un classique, ce film représente une étape marquante dans la carrière de Miyazaki. Suzuki et Miyazaki se voient pour la première fois. Miyazaki l’ignore complètement, refusant même d’être pris en photo (Suzuki n’en a qu’une seule). Malgré cette expérience, Suzuki continue à écrire sur le travail de Miyazaki dans Animage.
L’année suivante, Miyazaki travaille pour Telecom Animation Film et coiffe la casquette d’instructeur en chef pour les nouveaux animateurs. À la même période, il réalise les épisodes 145 et 155 de la série Lupin III et utilise Telecom, le nom de sa société, comme pseudonyme.
Le succès de Nausicaä et les années Ghibli
En 1982, il réalise les six premiers épisodes (dont il signe également le scénario) de la série Sherlock Holmes (finalement diffusée en 1984 et 1985) en coproduction avec la RAI italienne. Cette série raconte les aventures d'un Sherlock Holmes présenté sous les traits d'un renard anthropomorphe.
C’est vers cette époque qu’il côtoie régulièrement Suzuki, avec qui il parle de ses idées de projets. Celui-ci décide de l’aider à les réaliser, en commençant par Nausicaä de la vallée du vent. Il essuie refus après refus des producteurs, qui demandent à l’époque des mangas ou de la musique avant d’accepter un projet. Suzuki ne baisse pas les bras, et fait publier dans Animage la version manga de Nausicaä, grande saga épique et écologique que Miyazaki met douze ans à terminer. Le manga est un grand succès et est élu manga préféré des lecteurs d’Animage l’année suivante. Miyazaki publie également Le Voyage de Shuna (Shuna no tabi), manga assez proche de Princesse Mononoké (Mononoke Hime).
En 1983, le projet de faire un long métrage des premiers volumes de Nausicaä est lancé. Le frère cadet de Miyazaki, Shirō, travaillant à Hakuhōdo, la seconde plus grande agence de publicité du Japon, le film est une coproduction Tokuma-Hakuhōdo. Miyazaki, de nature très exigeant sur la qualité, la production prend du retard. Une petite annonce est publiée dans Animage pour trouver plus d’animateurs et le jeune Hideaki Anno (mieux connu aujourd’hui pour son travail dans Neon Genesis Evangelion) répond à l’appel. Miyazaki, ébloui par la qualité de son travail, l'embauche immédiatement et le met au travail sur la scène clé du film : l’arrivée du « soldat géant ». En novembre 1984, le film sort dans les salles japonaises ; on voit de longues files d’attente devant les cinémas du pays.
Le succès de l’adaptation cinématographique de Nausicaä lui permet en 1985 de fonder le Studio Ghibli (basé dans le quartier Suginami de la capitale japonaise), en compagnie d’Isao Takahata ; ils occupent le bâtiment lui-même depuis avril 1984. Le succès du film et la fondation du studio surviennent à une époque difficile pour Miyazaki, sa mère étant décédée un an avant la sortie du film, en juillet 1983, à l’âge de 71 ans.
Miyazaki entend dès lors se concentrer sur les longs métrages d’animation alors que le genre est essentiellement représenté au Japon par les séries et OAV. Il produit donc des films d’animation en nombre beaucoup plus restreint mais de grande qualité. Le premier projet du studio est le long métrage Le Château dans le ciel, qui sort en août 1986.
La consécration doit attendre 1988 avec la sortie de Mon voisin Totoro (Tonari no Totoro). Le film connaît un tel succès au Japon qu’à l’heure actuelle tous les Japonais connaissent le personnage éponyme qui est devenu l’emblème et mascotte du studio. La chanson d’introduction, chantée par Azumi Inoue , devient aussi un standard parmi les comptines chantées à la maternelle par les enfants japonais. Toutefois, quand Toshio Suzuki parle du projet chez les producteurs Tokuma pour la première fois en 1986, il est tout de suite refusé. Il en est de même lors de son second essai, en couplant Totoro (réalisé par Miyazaki) avec Le Tombeau des lucioles (de Takahata). Le travail sur les deux films commence seulement après le soutien de l’éditeur du roman du Tombeau. Le studio travaille alors sur les deux films en même temps. Ce sont deux années difficiles pour Miyazaki et son équipe, qui doivent plaire à deux maisons d’édition à la fois (Totoro étant lui aussi tiré d'un livre, celui-ci pour enfants) et jongler avec deux équipes d’animateurs.
Peu après la sortie de ces films, Miyazaki s’assoit devant une gare toute une journée pour observer le mouvement des jupes des passantes. Il incorpore ce qu'il voit dans son prochain film; en 1989, Kiki la petite sorcière, dont l’héroïne porte toujours une longue robe noire de sorcière, est un véritable succès. Tiré du roman d’Eiko Kadono, le film est classé premier au box-office japonais pour l’année 1989, récolte 2 170 millions de yens et cumule 2 604 619 entrées en salle.
Suzuki, fidèle ami de Miyazaki et de Takahata, travaille pour le studio à temps plein après Kiki et devient producteur dès le film suivant, Souvenirs goutte à goutte.
Le studio vit encore des temps difficiles pendant la production de Kiki. Bien que le budget pour ce film soit le double de celui de Totoro, la qualité des images étant supérieure, les animateurs gagnent beaucoup moins par rapport au travail effectué. En effet, ils sont alors payés à la pièce, par image ou par dessin, rémunérés environ cent mille yens par mois. Pour éviter que le studio ne s’effondre, Miyazaki et Suzuki décident d'intégrer leur personnel vacataire au studio à temps plein et ainsi de pouvoir former d'autres animateurs. Miyazaki pense à un petit plan simple pour le studio : créer un bon environnement de travail puis former et guider les jeunes animateurs (la plupart des animateurs ont entre 18 et 25 ans).
Le studio sort Porco Rosso en 1992, long métrage relatant l’histoire d’un mercenaire italien transformé en cochon, pilote d'hydravion en mer Adriatique dans les années 1920. Ce film se démarque de l’univers de Miyazaki par plusieurs aspects, notamment par son héros adulte et l’histoire, située dans un contexte historique et géographique réel.
Le même jour de la sortie de Porco Rosso sont inaugurés les nouveaux bureaux du Studio Ghibli dans la banlieue ouest de Tōkyō.
En 1994 sort Pompoko de Takahata, grand succès dont les héros sont des chiens viverrins, petits animaux endémiques au Japon, les tanukis.
En 1995, On Your Mark, un clip musical au budget considérable est réalisé pour la chanson du même nom du célèbre groupe jpop Chage and Aska. Il est diffusé au Japon avec le film Si tu tends l'oreille de Yoshifumi Kondō. Le scénario est écrit par Miyazaki, d’après un manga d’Aoi Hiiragi, mais c’est le premier film du Studio Ghibli qui n’est réalisé ni par Miyazaki ni par Takahata.
Accord avec Disney et succès international
En 1996, un accord entre Disney et Studio Ghibli charge le géant américain de distribuer tous les longs-métrages Ghibli (hors DVD) dans le monde, y compris le Japon, mais excluant le reste de l’Asie.
À cette époque, Miyazaki a énormément de mal à choisir entre deux projets qui lui tiennent à cœur, et dit à Suzuki qu’il voudrait faire les deux en même temps. Les projets en question sont Boro la petite chenille, histoire épique du voyage d’une chenille jusqu’à l’arbre d’à côté, et Princesse Mononoké. Suzuki le convainc de faire Mononoké en premier, en partie parce que « passé un certain âge, c’est dur de faire des films d’action. Miyazaki a alors 54 ans et c'est peut-être sa dernière chance de réaliser un film comme Mononoké. » Miyazaki suit le conseil de son ami, et sort Princesse Mononoké en 1997.
Le film est annoncé à tort comme « le dernier long métrage de Miyazaki » par la presse après une conférence de presse où Miyazaki dit « Je crois que c’est le dernier film que je ferai de cette manière ». En effet, Miyazaki aime beaucoup être présent à toutes les étapes de la création d’un film et vérifier tous les dessins des animateurs, un par un, ce qu’il fait pour tous ses films. Cependant, les deux ans de production de Mononoké le fatiguent. Son âge ne lui permet plus d’être aussi impliqué dans ses projets. Il dit que ses yeux s’affaiblissent, que ses mains deviennent plus lentes, et ne croit pas tout pouvoir faire comme auparavant. La presse ignore cette nuance de la fin de la phrase et annonce donc sa retraite.
Le film est considéré comme un chef-d’œuvre de l’animation et propulse la renommée de Miyazaki du niveau national au niveau mondial. Il est distribué dans de nombreux pays dont la France (en 2000) par Miramax Films (Disney) qui demande à l’auteur de le couper pour la diffusion internationale. Miyazaki refuse. Un énorme succès au box-office nippon le classe premier, dépassant E.T. l'extra-terrestre et totalisant plus de treize millions d’entrées (il est par la suite dépassé par Titanic). En France, environ 335 000 entrées ont été enregistrées.
Miyazaki quitte formellement Ghibli le 14 janvier 1998 pour s’occuper d’une nouvelle structure : Butaya (La maison du cochon), près du Studio Ghibli, en vue de sa proche retraite. À partir de ce moment, Miyazaki déclare sa « retraite » à la fin de la réalisation de chacun de ses films, sans succès. Devant le vide laissé par le décès de Yoshifumi Kondō, le 16 janvier 1999, Miyazaki revient au Studio Ghibli en tant que shochō (ce titre signifie approximativement « tête du service »).
Pendant une longue période de vacances, il fait connaissance avec les filles d’un ami ; l’une d’elles l'inspire pour son prochain film, Le Voyage de Chihiro. En 2001, Miyazaki termine sa réalisation et annonce, lors d’une conférence de presse, qu’il s’agit de son dernier long métrage. Ce film est présenté en décembre 2001 en première internationale au festival Nouvelles Images du Japon, au Forum des images à Paris. Hayao Miyazaki, invité de la manifestation, reçoit à cette occasion la Médaille de la Ville de Paris (Grand Vermeil) et les insignes de chevalier des Arts et des Lettres, premières distinctions officielles hors Japon. Le film devient le plus gros succès cinématographique de tous les temps au Japon (surpassant Titanic) avec 23 millions d’entrées. Il bénéficie d’une importante reconnaissance internationale en remportant de nombreux prix (dont l’Ours d'or du meilleur film à Berlin, une première pour un film d’animation, et l’Oscar du meilleur film d'animation en 2002). En France, il totalise plus de 1 400 000 entrées.
La même année voit l’inauguration du musée Ghibli dans le quartier de Mitaka, dans l’ouest de Tōkyō.
En 2003 sort Le Royaume des chats, qu’il produit pour Hiroyuki Morita, et fin 2004, Le Château ambulant sort au Japon. Inspiré d’un roman de Diana Wynne Jones intitulé Le Château de Hurle, il relate l’histoire fantastique d’une jeune fille transformée en vieille femme.
Miyazaki est distingué par un Lion d'or pour l'ensemble de sa carrière cinématographique à la Mostra de Venise de 2005. Pendant la conférence de presse, il déclare : « Je n’ai pas été trop enthousiaste au début parce qu’il avait l’air d’être un prix pour les vieux. Mais on m’a dit qu’on a donné ce prix à des personnes qui sont encore actives, comme Eastwood, donc je l’ai accepté [humblement]. J’ai une envie intarissable [de continuer à faire des films]. Je veux créer des films qui inspirent les enfants. »
Il reçoit les honneurs du magazine Time en 2006 qui le place comme l’une des personnalités asiatiques les plus influentes des soixante dernières années.
En 2008 sort Ponyo sur la falaise, qui raconte les aventures d’un petit garçon de cinq ans et d’une princesse poisson rouge qui voudrait devenir humaine. Ce film marque un changement notable de style graphique puisque les dessins sont au pastel et que le CGI n'a pas été employé. Toshio Suzuki confie que « 70 % à 80 % du film se déroule en mer ». Le film est sorti en salles en juillet 2008 au Japon et est projeté lors de la Mostra de Venise de 2008 pour le public européen. Il arrive finalement le 8 avril 2009 en France.
Fin 2011, il est annoncé que son prochain film pourrait s'inspirer de l'autobiographie de Jiro Horikoshi, un ingénieur japonais qui conçut de nombreux avions de guerre japonais durant la Seconde Guerre mondiale, et de la catastrophe de Fukushima. Le vent se lève, inspiré de l’histoire romancée de Jiro Horikoshi, et faisant du séisme de 1923 de Kantō - suivi d’incendies ravageant Tokyo - le cadre de la rencontre des héros. Le film est sorti dans les salles au Japon le 20 juillet 2013 et le 22 janvier 2014 en France.
En 2013, il prend sa retraite comme réalisateur après la 70e Mostra de Venise à laquelle son dernier film, Le vent se lève, est sélectionné.
En 2016, le dessinateur annonce qu'il travaille sur un court métrage d'animation dénommé Boro la petite chenille.
Best films
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(2010)
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(1988)
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