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Birth name Bayazad Haïgazoun Bey Bagratide
Birth 27 december 1890
Death 19 december 1960 (at 69 years)
Hugues de Bagratide d'Arékine, de son vrai nom Bayazad Haïgazoun Bey Bagratide, est un acteur de théâtre et de cinéma français d'origine arménienne né à Constantinople le 27 décembre 1890 et mort à Paris le 19 décembre 1960.
Biography
Après des études chez les pères mekhitaristes, au collège Moorat-Raphaël de Venise, à l'Université de Lausanne, à la Sorbonne et à l'École des Beaux-Arts de Paris, il entame une carrière de comédien, jouant notamment au théâtre Sarah-Bernhardt.
Reçu au Conservatoire dans la classe de Paul Mounet en décembre 1914, il est ensuite admis à la Comédie-Française, devenant le premier acteur arménien à s'y produire. Il va pendant presque un an faire partie de la distribution de pièces importantes du répertoire sous le nom de scène de Bayazad, son prénom de naissance.
Fin 1916, il tourne dans un premier film sous la direction d'André Antoine Les Frères corses d'après le roman éponyme d'Alexandre Dumas (1845), qui sort sur les écrans parisiens en janvier 1917.
Déçu de ne décrocher que des rôles secondaires, il quitte le Français fin 1917. Il devient professeur au conservatoire Maubel et crée les Poèmes filmés, courts métrages de cinéma dans lesquels un artiste récite un texte.
Dans la revue , il apparait pour la première fois sous son titre nobiliaire à l'affiche d'un cinéma-théâtre de la rue Laffitte dans La Victoire en chantant, poème de M. J. Loiseau interprété par le prince Bagratide, de la Comédie-Française.
Pour une raison inconnue, il quitte le métier pour entrer en 1923 à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (110e promotion « Chevalier Bayard ») dont il sort avec le grade de sous-lieutenant. En 1927, il finit par reprendre son métier d'acteur interrompu cinq ans plus tôt.
Si dans les années 1930, le nom d'Hugues de Bagratide apparait régulièrement dans les chroniques cinéma des revues artistiques, il l'est également dans la rubrique des faits divers des quotidiens populaires. Ainsi le journal Le Populaire révèle en janvier 1939 que « le commissariat d'Auteuil a envoyé au Dépôt le prince arménien de Bagratide d'Arékine, 49 ans, 43 rue Monsieur-le-Prince, employé aux studios François 1er, qui a été pris en flagrant délit d'exhibitionnisme. Le personnage a déjà à son casier une condamnation pour outrages publics à la pudeur ».
Le même jour, le quotidien Le Journal titre : « À minuit devant un collège de jeunes filles, un prince arménien - ses ancêtres de la troisième dynastie ont-ils régné avec un grand éclat du 9 au 11 siècle ? - se conduisait d'étrange façon. “Je déclamais Hamlet !” affirme-t-il. “Vous attentiez à la pudeur !” répondent les agents ». Le journaliste rappelle les origines familiales illustres d'Hugues de Bagratide ainsi que ses antécédents judiciaires beaucoup moins glorieux. C'est ainsi qu'au cours de l'enquête de police « on s'aperçut qu'il avait été arrêté en 1923 pour attentat à la pudeur, puis condamné en 1932 pour la même raison ». Il est condamné à trois mois de prison et 25 francs d'amende par la 10e Chambre correctionnelle en audience de flagrants délits.
Ces démêlés avec la Justice ne semblent pas avoir affecté sa carrière artistique puisqu'il sera sous contrat pour trois films au cours de la même année.
Il s’engage à la fin de l'année 1939 au 21e Régiment de marche de volontaires étrangers à près de 50 ans pour faire la campagne de France. Le régiment ayant été dissous en juillet 1940 dans le cadre de l'Armistice, il est démobilisé et rendu à la vie civile. Apatride, Hugues de Bagratide entre alors dans la clandestinité.
Il ne réapparait sur les écrans que dix ans plus tard, en 1951, dans un film de Maurice Cloche : Né de père inconnu. Après deux autres longs-métrages, dont Notre-Dame de Paris qui sera le seul film en couleurs de sa carrière, il quitte définitivement les plateaux de cinéma et meurt 4 ans plus tard à l'âge de 70 ans.
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