Martial Solal is a Actor and Sound French born on 23 august 1927 at Algiers (Algerie)
Martial Solal
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Nationality FranceBirth 23 august 1927 (97 years) at Algiers (
Algerie)
Martial Solal est un pianiste de jazz, compositeur, arrangeur et chef d'orchestre français, né à Alger le 23 août 1927.
Martial Solal se produit régulièrement en solo, ainsi qu'en duo avec diverses personnalités : Toots Thielemans, Lee Konitz, Michel Portal, Didier Lockwood... Il a également joué avec, entre autres, Django Reinhardt, Sidney Bechet, Stéphane Grappelli, Henri Texier, Paul Motian, John Scofield, Niels-Henning Ørsted Pedersen, Michel Portal, Bernard Lubat, Phil Woods, Carmen McRae...
Martial Solal a influencé de nombreux musiciens, à commencer par Manuel Rocheman, son seul véritable élève. On peut également citer Jean-Michel Pilc, Baptiste Trotignon ou Franck Avitabile. Biography
Jeunesse
Martial Solal apprend les rudiments du piano auprès de sa mère, une modeste chanteuse d'opéra amatrice, puis avec Madame Gharbi auprès de laquelle il prend des cours de piano classique vers l'âge de 6 ans. Son talent d'improvisateur se révèle dès ses dix ans, lors d'une audition, quand il se mit à modifier l'ordre des séquences d'une Rhapsodie de Liszt, sans hésitation et sans que personne ne s'en rende compte.
Ce n'est qu'adolescent qu'il découvre le jazz et la liberté qu'il permet, aux côtés de Lucky Starway, saxophoniste multiinstrumentiste, chef d'un orchestre local à Alger, qui lui fait découvrir Louis Armstrong, Fats Waller, Teddy Wilson ou encore Benny Goodman. Solal prend des cours avec lui pendant deux ou trois ans, durant lesquels il fait la « pompe » : une basse à la main gauche, un accord à la main droite. Lucky Starway l'engage finalement dans son orchestre.
À partir des années 1940, les lois nazies en vigueur dans les colonies françaises lui interdisent l'entrée à l'école en tant qu'enfant d'un père juif, il se consacre donc à la musique. Le débarquement allié en 1942 lui évite d'être déporté.
Durant la Seconde Guerre mondiale, au Maroc pendant son service militaire, il joue dans les mess des soldats américains.
Débuts professionnels
Devenu professionnel en 1945, il s'installe à Paris le 1er janvier 1950, à 22 ans. Après quelque temps, il est engagé par plusieurs orchestres de bal (Philippe Brun, Noël Chiboust, Aimé Barelli...), où il joue principalement des danses (tango, java, paso doble...)
Il fréquente le Club Saint-Germain, le plus important en matière de jazz dans ces années-là, et commence à y jouer en 1952. Il y restera une dizaine d'années, alternant parfois avec le Blue Note, l'autre grand club de jazz. Il accompagne, avec Kenny Clarke et Pierre Michelot, les musiciens américains de passage : Dizzy Gillespie, Stan Getz, Sonny Rollins...
Pour sa première session d'enregistrement, il participe à la dernière de Django Reinhardt, en avril 1953, et enregistre également avec Sidney Bechet.
Il crée un quartet avec Roger Guérin à la trompette, Paul Rovère à la contrebasse et Daniel Humair à la batterie, avec lequel il joue régulièrement au Club Saint-Germain. Il se produit également en piano solo, dans un style inspiré par Art Tatum.
À partir de 1955, il accompagne le saxophoniste Lucky Thompson, avec qui il enregistre plusieurs disques et fait plusieurs apparitions à la télévision.
Malgré une notoriété naissante, les ventes et concerts ne suffisent pas à assurer une subsistance correcte à Martial Solal. Inspiré par Hubert Rostaing, qui signait des disques d'« easy listenning » sous le nom d'Earl Cadillac, Solal signe quelques disques alimentaires en 1956 sous le nom de « Jo Jaguar », jouant des airs à la mode (des chansons de Gilbert Bécaud, Jo Privat, d'Édith Piaf comme L'Homme à la moto). D'après Solal, « j'ai fait [quelques disques sous ce nom], mais avec une telle mauvaise volonté, je dois dire, que ça n'a pas réussi. On a vendu très peu de disques. »
C'est en 1956 qu'il commence à enregistrer en solo, pratique qui le suivra tout le long de sa carrière. C'est aussi l'année où il crée son premier big band (Martial Solal et son grand orchestre, 1958).
En 1959, Solal compose l'ambitieuse Suite en rébémol pour Quartette de Jazz, d'une durée de 30 minutes environ. Elle est jouée au Club Saint-Germain en 1959, avec Roger Guérin à la trompette, Paul Rovère à la contrebasse et Daniel Humair à la batterie. La pièce est répétée et mémorisée séquence après séquence (en général de huit mesures). Pour Martial Solal, « cette pièce a eu le mérite de donner une certaine ambition au jazz à un moment où presque toutes les petites formations se contentaient d'improviser sur des standards de trente-deux mesures. Ses différentes mélodies, ses changements de tempo, ses accélérations étaient inusités. » Radio France a enregistré cette suite, sans la diffuser ; une version raccourcie, de plus de 13 minutes, se trouve sur Best Of Live, publié en 1985.
En 1959, Martial Solal compose sa première musique de film pour Deux hommes dans Manhattan de Jean-Pierre Melville. Le compositeur principal, Christian Chevallier, malade, ne pouvait écrire la dernière séquence de 7 minutes. Solal écrit donc un petit riff d'une dizaine de notes, et une mélodie très courte jouée par Roger Guérin. Pour Solal, « le plus difficile a été de jouer le même riff pendant sept minutes sans aucun effet, sans aucune variation de tempo ou de dynamique. Une véritable épreuve. Melville a apprécié le suspense créé. »
Années 1960
1960 est l'année de la création de son trio avec Guy Pedersen à la contrebasse et Daniel Humair à la batterie, trio qui reste célèbre. Ils libèrent le jeu triangulaire du trio classique : la contrebasse change radicalement devenant plus mélodique et l'esthète Daniel Humair apporte des trouvailles techniques ébouriffantes.
Pilier du Blue Note, il accompagne le guitariste Jimmy Gourley durant plusieurs mois, jouant un répertoire différent tous les soirs, ce qui lui permet de maîtriser parfaitement les thèmes et harmonies de nombre de standards.
Recommandé par Jean-Pierre Melville qui était fan du pianiste, Martial Solal compose la musique d'À bout de souffle de Jean-Luc Godard (1960). Il compose ensuite différentes musiques de film, notamment pour Le Testament d'Orphée de Jean Cocteau (1960) ou pour Échappement libre de Jean Becker (1963). Il interprète la musique composée par Jean Ledrut pour Le Procès d'Orson Welles (1962).
Le producteur américain George Wein le découvre en France et le présente en 1963 en vedette au festival de Newport, en l'invitant en préalable à jouer pendant deux semaines à l'Hickory House, un club de la 53e rue à New York. Pour Martial Solal, c'est un choc : aucun musicien français n'avait été invité aux États-Unis depuis Django Reinhardt. Comme il est invité sans son trio, Joe Morgen, l'envoyé de Wein, lui présente le contrebassiste Teddy Kotick et le batteur Paul Motian, qui jouaient avec Bill Evans ; les trois musiciens s'entendent bien très vite. Le succès est au rendez-vous et l'engagement à l'Hickory House est prolongé de trois semaines. Le concert de Solal à Newport n'ayant pas été enregistré, il est « recréé » en studio le 11 juillet 1963 (At Newport 63). Solal met prématurément fin à cette prometteuse carrière américaine pour rester auprès de sa femme et de son jeune fils.
De retour en France, il reste leader de son propre trio et de ses grands orchestres, qu’il aborde avec un accent mis sur la composition.
À la fin des années 1960, Martial Solal critique le free jazz, qui représente pour lui un « travers qui consiste à jouer un peu trop, n'importe quoi, n'importe quand, n'importe où. » Pour lui, il est important de « respecter certaines normes qui font que la liberté a une valeur. La liberté n'a de valeur que par rapport à quelque chose d'établi, si la liberté est totale et absolue ce n'est plus de la liberté. » Il compose un morceau qu'il intitule ironiquement Jazz frit.
Années 1970
En 1970 paraît Sans tambour ni trompette, album que Martial Solal considère comme son plus original. Le trio avec lequel jouait alors le pianiste était constitué de Gilbert Rovère (contrebasse) et Charles Bellonzi (batterie). Ce dernier n'étant pas disponible pour le festival de Budapest, le contrebassiste Jean-François Jenny-Clark s'est ajouté au duo Solal/Rovère. Ce trio à deux contrebasses (Rovère aux doigts, Jenny-Clark à l'archet) a tourné pendant deux ans avant d'enregistrer ce disque sur lequel on retrouve 4 compositions de Martial Solal, écrites et peaufinées pour ce trio.
Années 1980
Solal se lance dans un grand orchestre en 1982, puis en 2006 avec son Dodecaband puis son Newdecaband. Éric Le Lann est le seul trompettiste à y figurer depuis le début.
En 1983 sort le disque en piano solo Bluesine.
Années 1990
Martial Solal écrit des arrangements de chansons de Piaf et de Trenet pour Éric Le Lann, qui figurent sur l'album Éric Le Lann joue Piaf et Trenet (1990).
Au début des années 1990, Martial Solal anime une émission hebdomadaire sur France Musique, dédiée aux pianistes de jazz, à laquelle sont conviés la nouvelle génération de musiciens (Manuel Rocheman, Jean-Michel Pilc, Robert Kaddouch, Baptiste Trotignon, Franck Avitabile, Franck Amsallem). Martial Solal improvise pour France-Musique, album sorti en 1994, reprend quelques-unes des improvisations jouées en solo au cours de ces émissions.
À partir de 1995, il renoue avec les rythmiques américaines, avec Marc Johnson (contrebasse) et Peter Erskine (batterie), avec lesquels il enregistre Triangle en 1995.
En 1997, faisant suite à l'album Just Friends, il tourne en trio avec Gary Peacock à la contrebasse et Paul Motian à la batterie. Puis il crée un trio avec les jumeaux François (contrebasse) et Louis (batterie) Moutin, trio qui perdure jusqu'aux années 2010.
Années 2000
En avril 2000 sort le film Les Acteurs de Bertrand Blier, pour lequel Martial Solal a composé la musique.
Il renoue avec le dodécaband pour deux albums, Martial Solal Dodecaband Plays Ellington (2000), sur lequel il réarrange des thèmes de Duke Ellington, et Exposition sans Tableau (2006), constitué de compositions originales.
Il enregistre deux albums en solo, Solitude (2007) et Live at the Village Vanguard (2008), enregistré au Village Vanguard à New York, premier enregistrement en piano solo dans ce club mythique.
Il publie en 2008 Longitude, un album en trio avec les frères François et Louis Moutin.
En 2009, le festival Jazz à Vienne lui offre une carte blanche. Il joue un programme à six pianos qu'il a composé, Petit exercice pour cent doigts, en compagnie de Benjamin Moussay, Pierre de Bethmann, Franck Avitabile, Franck Amsallem et Manuel Rocheman. Il joue ensuite, accompagné par François et Louis Moutin, à deux pianos avec Hank Jones. La soirée se termine par un concert associant les cordes de l'Opéra de Lyon dirigé par Jean-Charles Richard, les cuivres du New Decaband et le saxophoniste Rick Margitza.
Années 2010
En 2015, sort Works for Piano and Two Pianos. On y trouve plusieurs compositions de Solal interprétées par Éric Ferrand-N'Kaoua : Voyage en Anatolie (Journey to Anatolia), les neuf Jazz Preludes, 11 Études. Martial Solal rejoint Éric Ferrand-N'Kaoua pour interpréter la Ballade for 2 Pianos.
Bien qu'il ait déclaré vouloir ralentir son activité vu son grand âge (il a eu 90 ans en 2017), Martial Solal continue à se produire régulièrement sur scène, notamment en duo avec Bernard Lubat (2014), Jean-Michel Pilc (2016) ou David Liebman (2015, 2016, 2017, voir l'album Masters In Bordeaux sorti en 2017)...
En mars 2018 sort My one and only love (live in Gütersloh), un album live solo enregistré en Allemagne.
Histoires improvisées (paroles et musiques) (JMS/Pias) paraît le 16 novembre 2018, alors que Solal avait déjà annoncé sa retraite. Pour cet album, Jean-Marie Salhani, le producteur de JMS, lui a proposé de piocher au hasard parmi 52 petits papiers le sujet d'une improvisation au piano : des membres de sa famille (son épouse Anna, son fils Éric, sa fille Claudia Solal…), des musiciens (Count Basie, Duke Ellington, Charlie Parker, Django Reinhardt…), des paysages, des films… Il introduit chaque improvisation par une petite explication. Comme le pianiste l'explique, « le tout a été enregistré en une seule prise, ce qui peut expliquer quelques redites et le côté parfois débridé ou irréfléchi... J’ai joué de la même façon que je le ferais chez moi, le matin, juste pour divaguer sur le clavier. » La critique salue cet album : « le temps ne fait rien à l’affaire : Martial Solal (91 printemps), surprend, dépayse, amuse. »
Vie privée
Il est le père de la chanteuse de jazz Claudia Solal, qui participe notamment à son orchestre Newdecaband.
Best films
(1960)
(Original Music Composer)
(1964)
(Music) Usually with