Ousmane Sembène is a Actor, Director, Scriptwriter and Producer Senegalais born on 1 january 1923 at Ziguinchor (Senegal)
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Nationality SenegalBirth 1 january 1923 at Ziguinchor (
Senegal)
Death 9 june 2007 (at 84 years) at Dakar (
Senegal)
Awards Officier de la Légion d'honneur
Ousmane Sembène (1 January 1923 – 9 June 2007), often credited in the French style as Sembène Ousmane in articles and reference works, was a Senegalese film director, producer and writer. The Los Angeles Times considered him one of the greatest authors of Africa and has often been called the "father of African film". Descended from a Serer family through his mother from the line of Matar Sène, Ousmane Sembène was particularly drawn to Serer religious festivals especially the Tuur festival.
Biography
Formation et jeunesse
D'après ses pièces d'état-civil, Ousmane Sembène est né le 8 janvier 1923, mais dans un entretien paru dans le Le Soleil en 1993, l'intéressé affirme que sa date de naissance réelle est le 1er janvier car son père s'est accordé un temps de réflexion avant de le déclarer.
Son lieu de naissance est Ziguinchor, une ville de la Casamance. Ses parents sont des Lébous ayant quitté la presqu'île du Cap-Vert pour la Casamance. À partir de 8 ans, il entre à l'école Escale, l'actuel Collège d'enseignement général Malick Fall, mais il n’y reste guère, soit à cause de son indiscipline, soit en raison d'une exclusion de l’établissement. Il est alors envoyé chez son oncle maternel Abdourahmane Diop, qui ouvrit la première école en langue française à Marsassoum en 1922. Il y fréquente également l'école coranique. Vers 1936, il est envoyé préparer le certificat d'études à Dakar mais se trouve renvoyé après une altercation avec le directeur de l’école Pierre Péraldi, qui voulait leur enseigner le corse.
Pendant cette période, il exercice le métier de mécanicien et de maçon tout en s'intéressant au cinéma. Le film Les Dieux du stade de Leni Riefenstahl provoque l'un de ses premiers chocs esthétiques. Il mène également une vie studieuse et spirituelle.
Après la visite du général De Gaulle au Sénégal en février 1942, il est mobilisé par l’armée française et intègre les tirailleurs sénégalais au sein du 6e Régiment d'artillerie coloniale. La date précise de son incorporation reste incertaine. Il est de la classe de 1943, l'âge du service militaire étant fixé à 20 ans, et il est probable qu'il intègre l'armée le 1er février 1944, comme son ami Djibril Mbengue. Cette expérience difficile le marque profondément et nourrit ses sentiments anticolonialistes. Le personnage du tirailleur sénégalais revient d'ailleurs dans plusieurs de ses oeuvres, notamment dans les film Camp de Thiaroye et Niaye, ainsi que dans sa nouvelle Vehi-Ciosane ou Blanche-Genèse.
Militantisme et débuts littéraires
En 1946, il embarque clandestinement pour la France et débarque à Marseille, où il vit de différents petits travaux. Il est notamment docker au port de Marseille, place de la Joliette, pendant dix ans. Il adhère à la CGT et au Parti communiste français, où il développe des convictions marxistes et militantes. Il milite contre la guerre en Indochine et pour l’indépendance de l’Algérie. Il joue d'ailleurs comme figurant dans Le Rendez-vous des quais de Paul Carpita, qui témoigne de la solidarité entre les indépendantistes indochinois et les dockers de la CGT.
C'est à cette époque qu'il commence à s'intéresser à l'écriture et à la littérature. Il fréquente alors les bibliothèques de la CGT et à prendre des cours offerts par le PCF. En 1956, il publie son premier roman, Le Docker noir qui relate son expérience de docker. Puis en 1957 il publie Ô pays, mon beau peuple. En 1960, il publie un nouveau roman, les Bouts de bois de Dieu qui raconte l’histoire de la grève des cheminots en 1947-1948 du Dakar-Niger, la ligne de chemin de fer qui relie Dakar à Bamako. L’histoire se déroule parallèlement à Dakar, Thiès et Bamako sur fond de colonialisme et de lutte des cheminots pour accéder aux mêmes droits que les cheminots français.
En 1960, l’année de l’indépendance du Soudan français — qui devient le Mali — et du Sénégal, Ousmane Sembène rentre en Afrique. Il voyage à travers différents pays : le Mali, la Guinée, le Congo. Il commence à penser au cinéma, pour donner une autre image de l’Afrique, voulant montrer la réalité à travers les masques, les danses, les représentations.
Débuts cinématographiques
En 1961, il entre dans une école de cinéma à Moscou. Il réalise dès 1962 son premier court-métrage Borom Sarret (le charretier), suivi en 1964 par Niaye qui gagnera le Prix CIC du festival de court métrage de Tours et une mention spéciale au Festival international du film de Locarno. Ce dernier raconte l'histoire d'une famille noble des Niayes (régions rurales du Sénégal) qui se voit déshonorer après que le père ait commis l'inceste sur sa fille. Ce film est l'adaptation cinématographique de sa nouvelle Vehi-Ciosane ou Blanche-Genèse.
En 1966 sort son premier long-métrage, qui est aussi le premier long métrage « négro-africain » du continent, intitulé La Noire de… (prix Jean-Vigo de la même année). D'emblée, Ousmane Sembène se place sur le terrain de la critique sociale et politique avec l'histoire d’une jeune Sénégalaise qui quitte son pays et sa famille pour venir en France travailler chez un couple qui l’humiliera et la traitera en esclave, la poussant jusqu'au suicide.
Considéré comme l'un de ses chefs-d'œuvre et couronné par le Prix de la critique internationale au Festival de Venise, Le Mandat (1968) est une comédie acerbe contre la nouvelle bourgeoisie sénégalaise, apparue avec l'indépendance.
En 1969, il est invité au premier Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) par les fondateurs de ce festival, dont il ne fait pas partie. En revanche, à partir de 1970 il prend un rôle très important dans le festival et participe à son envol. Jusqu'à sa mort il participera au Fespaco, tout en refusant de participer à la compétition, pour laisser émerger d'autres cinéastes.
En 1979, son film Ceddo est interdit au Sénégal par le président Léopold Sédar Senghor qui justifie cette censure par une « faute » d'orthographe : le terme ceddo ne s'écrirait (selon lui) qu'avec un seul « d ». Le pouvoir sénégalais ayant en fait à cœur de ne pas froisser les autorités religieuses, notamment musulmanes. Sembène relate la révolte à la fin du XVII siècle des Ceddos, vaillants guerriers traditionnels aux convictions animistes qui refusent de se convertir. Il attaque ainsi avec virulence les invasions conjointes du catholicisme et de l'islam en Afrique de l'Ouest, leur rôle dans le délitement des structures sociales traditionnelles avec la complicité de certains membres de l'aristocratie locale.
En 1988, malgré le prix spécial du jury reçu au Festival de Venise, son film, Camp de Thiaroye, ne sort pas en France. Il a acquis ainsi une réputation de film censuré. Ce long-métrage est un hommage aux tirailleurs sénégalais et surtout une dénonciation d'un épisode accablant pour l'armée coloniale française en Afrique, qui se déroula à Thiaroye en 1944. Le film ne sera diffusé en France que vers le milieu des années 1990.
Fin de carrière
En 2000, avec Faat Kiné, il commence un triptyque sur « l’héroïsme au quotidien », dont les deux premiers volets sont consacrés à la condition de la femme africaine (le troisième, La Confrérie des Rats était en préparation). Le second, Moolaadé (2003), aborde de front le thème très sensible de l'excision. Le film relate l’histoire de quatre fillettes qui fuient l’excision et trouvent refuge auprès d’une femme, Collé Ardo (jouée par la Malienne Fatoumata Coulibaly), qui leur offre l’hospitalité (le moolaadé) malgré les pressions du village et de son mari. Sembène a récolté à cette occasion une nouvelle kyrielle de récompenses en 2004 : prix du meilleur film étranger décerné par la critique américaine, prix Un certain regard à Cannes, prix spécial du jury au festival international de Marrakech entre autres.
Sembène revendique un cinéma militant et va lui-même de village en village, parcourant l'Afrique, pour montrer ses films et transmettre son message.
Le 9 novembre 2006, quelques mois avant sa mort, il reçoit, à la résidence de l'ambassadeur de France à Dakar, les insignes d'officier dans l'ordre de la Légion d'honneur de la République française.
Malade depuis plusieurs mois, il meurt à l'âge de 84 ans à son domicile à Yoff le 9 juin 2007. Il est inhumé au cimetière musulman de Yoff.
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