La Vie au bout des doigts est un film documentaire français réalisé par Jean-Paul Janssen sorti en 1982, mettant en scène Patrick Edlinger vivant totalement sa passion, l'escalade, qu'il pratique ici en solo intégral (à « mains nues »), c’est-à-dire sans corde ni aucun assurage.
Ce film reste mythique à plus d'un titre dans le monde de l'escalade. Il est considéré comme le premier film d'escalade (c'est-à-dire où l'escalade est une activité en soi et non un moyen de pratiquer l'alpinisme), son succès médiatique a été tel qu'il a propulsé Patrick Edlinger au rang de star mondiale, et surtout qu'il a fait connaître l'escalade au grand public. Le film a été nommé à la 9e cérémonie des César en 1984 dans la catégorie César du meilleur court-métrage documentaire.
« C'est parce que Patrick Edlinger est apparu un jour dans les pages du magazine Actuel, que l'histoire de l'escalade s'est transformée en Histoire tout court. Cheveux longs, blonds, un corps étonnamment sculpté, et puis cette voix à l'accent du Sud qui affirmait des valeurs inhabituelles pour l'époque: la beauté de la nature, la joie du risque, l'esprit du vertige. Il n'a fallu que ces quelques images pour que le mythe s'installe. »
— Jean-Paul JanssenSynopsis
Le film démarre par une séance de traversées marines en solo sur le site de la Piade près de Toulon. Dans la seconde partie, Patrick Edlinger s'entraîne à Buoux avant de gravir en solo plusieurs longueurs de ce site d'escalade devenu célèbre. Alors que le montage semble laisser penser qu’il s’agit d’une longue voie extrêmement difficile, ce sont en réalité plusieurs ascensions mises bout-à-bout, Edlinger évitant volontairement des prises pour renforcer l’aspect spectaculaire de ses mouvements. Edlinger grimpe sur la dalle du Golot Fou (voie cotée 6b), le toit de DSF (Dingue Stress Flippe, cotée 6b+), le toit de La Béda (cotée 6a+), et enfin la dernière longueur du Pilier des Fourmis (côtée 7a) à la fin du film.