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Paul Verhoeven is a Actor, Director, Scriptwriter and Regieassistenz Néerlandais born on 18 july 1938 at Amsterdam (Pays-bas)

Paul Verhoeven

Paul Verhoeven
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Birth name Paul Verhoeven
Nationality Pays-bas
Birth 18 july 1938 (86 years) at Amsterdam (Pays-bas)
Awards Golden Calf for Best Director

Paul Verhoeven ([ˈpʌu̯l vərˈɦuvə(n)]; born 18 July 1938) is a Dutch film director, screenwriter, and producer who has made movies in both the Netherlands and the United States.

Explicit violent and/or sexual content and social satire are trademarks of both his drama and science fiction films. He is best known for directing the science fiction films RoboCop (1987), Total Recall (1990), and Starship Troopers (1997), and the thriller film Basic Instinct (1992).

Verhoeven's film Turkish Delight (1973) received the award for Best Dutch Film of the Century at the Netherlands Film Festival. His films altogether received a total of nine Academy Award nominations, mainly for editing and effects, and he also won the Saturn Award for Best Director for Robocop. His Dutch war film Black Book (2006) was nominated for a BAFTA Award for Best Film Not in the English Language, and was voted the best Dutch film ever by the Dutch public in 2008.
In contrast, he won the Golden Raspberry Awards for Worst Picture and Worst Director for Showgirls (1995); he is one of the few people to have accepted their award(s) in person, and the first ever to do so.

The Seattle Times praised Verhoeven by saying, "Director Paul Verhoeven often appears to be a one-man Dutch movie industry," while The San Diego Union called Verhoeven "a busy bee whose movies pollinate the festival circuit."

Biography

Enfance et période néerlandaise

1938-1966 : Apprentissage
Paul Verhoeven est né le 18 juillet 1938 à Amsterdam, d'un père instituteur et d'une mère au foyer. Très marqué par la Seconde Guerre mondiale, dont il est un témoin direct dans son pays occupé par les Allemands, il garde le souvenir de scènes terribles. Mais il se souvient également d'une enfance joueuse, qui détournait ce décor sordide pour en faire comme une cour de récréation. Après la libération, les films américains se propagent aux Pays-Bas, et son père l'emmène souvent au cinéma. Il fréquente alors le Gymnasium Haganum à La Haye, où il s'oriente vers des cours de physique et de mathématiques.

En 1955, toujours à l'initiative de son père, francophile, ses parents l'envoient passer une année en France, au lycée Henri-Martin de Saint-Quentin (Aisne) puis en pension à l'Alliance française Paris Île-de-France. Il y rencontre un professeur de français qui lui fait découvrir les grands classiques du cinéma, dans le cadre de son ciné-club. Il avoue que la naissance de sa vocation de metteur en scène remonte à cette époque ; il veut intégrer l'IDHEC, mais sa démarche est trop tardive et il rentre aux Pays-Bas.

Il reprend ses études à l'université de Leyde (Leiden) où, fasciné par le surréalisme, et de plus en plus tenté par un mode d'expression plus créatif, il prend quelques cours de peinture, et tourne en parallèle ses premiers courts-métrages. Son premier, Un lézard de trop (Een hagedis teveel), se veut un croisement entre Hiroshima mon amour et le cinéma d'Ingmar Bergman. Le deuxième, Rien de particulier (Niets bijzonders), s'inspire plutôt de la Nouvelle Vague. Il obtient son diplôme en mathématiques et physique en 1960.

En 1964, il effectue son service militaire dans la Marine néerlandaise, où il est chargé de calculer la forme des projectiles. Mais, toujours plus animé par son attrait pour l'art, il profite de divers rencontres pour rejoindre le département audiovisuel. Là, il commence à tourner des documentaires, notamment un film pour fêter le tricentenaire de l'institution, pour lequel il reçoit un prix au Festival du film militaire de Versailles. Outre de le familiariser avec la technique sur pellicule, l'expérience lui apporte ainsi un début de visibilité. C'est là qu'il décide d'abandonner la carrière de professeur de mathématiques promise à ses camarades. Il dira en riant : « en fait, je dois tout à l’armée ».


1967-1975 : Premiers succès
À son retour dans le civil, il est engagé par la télévision du pays. Son dernier documentaire, paru en 1967, porte sur Anton Mussert, le chef du parti fasciste local. Désireux de laisser chacun donner son avis, quel que soit son degré de désaccord avec les propos formulés, il interviewe d'anciens SS, qu'on voit ainsi s'exprimer pour la première fois à la télévision, ce qui était interdit jusque-là.

Son premier succès vient en 1969 avec la série télévisée Floris, qui lui permet de faire la connaissance de Rutger Hauer, avec qui il collaborera durant toute sa période néerlandaise. Il rencontre le scénariste Gerard Soeteman et ensemble ils entament une série de films qui ne cessera là aussi qu'avec le départ du cinéaste pour les États-Unis.

Repéré pour ses premiers travaux, Verhoeven est approché par le jeune producteur néerlandais Rob Houwer, familier du nouveau cinéma allemand, pour adapter un roman d'Albert Mol en le transposant dans le quartier rouge d'Amsterdam. Verhoeven et Soeteman se montrent réticents, le script proposé se révélant tendre à une suite de sketchs sans réelle trame narrative, mais ils acceptent quand Houwer leur promet le film qu'ils voudront si celui-ci est une réussite. Business is Business (Wat Zien Ik?) sort en 1971. Il s'agit d'une comédie légère centrée sur deux prostituées aux visions opposées sur la profession, et où chaque client est tourné en dérision. Ce premier long-métrage, qui réunit diverses vedettes locales du théâtre et de la télévision, remporte un immense succès aux Pays-Bas. Avec 2 359 000 entrées dans les salles nationales, il réussit ce qui reste en mars 2016 la quatrième plus grosse performance de leur histoire. Mais Verhoeven avoue ne pas se reconnaître dans le film, et se souvient surtout de n'avoir pas pu en faire ce qu'il souhaitait vraiment. L'expérience le met toutefois en position de force pour son projet suivant, le sulfureux Turkish Délices (Turks Fruit). Tiré d'un roman célèbre dans son pays, Loukoum, de Jan Wolkers, il met en scène une histoire d'amour empreinte de libération sexuelle, sur fond de bourgeoisie hollandaise égoïste et figée. Inspiré de nouveau par la Nouvelle Vague, Verhoeven s'y attaque férocement aux codes de la bienséance et de la religion. Le film sort en 1973, et marque un plus gros succès encore que son prédécesseur, puisqu'en attirant 3 338 000 de spectateurs dans les cinémas néerlandais, il détient toujours en 2016 leur record d'entrées.

Le cinéaste continue de bâtir sa renommée avec Katie Tippel (1975), où il retrouve le couple principal de Turkish Délices, Rutger Hauer et Monique van de Ven. Adapté de l'autobiographie de la Néerlandaise Neel Doff Jours de famine et de détresse, il raconte l'ascension sociale d'une jeune fille pauvre à la fin du XIX siècle, des années de prostitution à son accès à la haute société. Alors plus gros budget dans l'histoire du cinéma néerlandais, le film marque aussi la première incursion de Verhoeven dans le genre historique. Il enregistre un nouveau bon score au box-office local, avec 1 829 000 entrées, lui assurant toujours en 2016 le neuvième meilleur résultat en salles aux Pays-Bas.


1976-1985 : Ouverture à l'international

Le premier succès international arrive en 1977 avec Soldier of Orange (Soldaat van Oranje), nominé notamment au Golden Globe du meilleur film en langue étrangère. Tourné sous le parrainage de la reine, présente à l'avant-première, et avec l'appui de l'armée néerlandaise, il est basé sur les mémoires d'Erik Hazelhoff Roelfzema , légende de la résistance néerlandaise, et annonce en partie le Black Book de 2006. C'est à nouveau le film le plus cher de l'histoire des Pays-Bas. Il met en scène des étudiants de l'Université de Leyde, que Verhoeven a lui-même fréquentée, et apparaît assagi, conçu pour un plus large public qu'à l'accoutumé. Malgré des critiques réservées, Soldier of Orange totalise plus d'un million et demi de places vendues aux Pays-Bas, et surtout réussit à attirer l’œil au-delà des frontières du royaume. Le réalisateur raconte avoir été félicité pour ce film par Steven Spielberg, qui lui recommande alors de venir s'installer aux États-Unis, où il rencontrerait moins de difficultés à financer ses projets. Il se fait même approcher par la 20th Century Fox pour diriger ce qui deviendra L'Empire contre-attaque, mais le projet est avorté quand le studio découvre son film suivant, le sulfureux Spetters (1980).

Ce dernier est pour Verhoeven une manière de faire contrepoint avec Soldier of Orange, articulé autour du milieu intellectuel néerlandais, en montrant cette fois la part ouvrière de la société. Le script s'inspire également d'une pièce représentée à l'époque, C'est ma vie, après tout ! , qu'appréciait particulièrement le scénariste Gerard Soeteman. Spetters est aussi le premier film du cinéaste à ne pas être tiré d'un livre, et notamment d'une biographie comme c'était jusque-là souvent le cas. Il se veut le témoin de la réalité présente, plus particulièrement celle des petits villages de son pays. Prenant pour décor le milieu de la moto-cross, un choix motivé par son impact visuel, le film marque le retour de Verhoeven à un cinéma très cru, qui sera perçu comme « un sommet de la décadence » selon ses dires. Malgré une presse accablante quand il sort, Spetters réalise un bon score dans son pays, avec 1 124 000 tickets écoulés. Mais le réalisateur racontera combien il a peiné pour s'assurer des subventions de son gouvernement, osant même envoyer une version factice du script pour obtenir l'approbation. En lui mettant ainsi à dos critique et establishment, l'expérience est douloureuse à Verhoeven. Les années 1980 marquent à ses yeux un tournant dans le cinéma hollandais, en ce sens que le comité public chargé de le financer, qui allouait jusque-là entre 40 et 60 % des budgets nécessaires, s'est progressivement radicalisé vers la gauche, imposant aux films de « témoigner d’un intérêt culturel ou intellectuel ». Et il estime qu'à ce titre, son succès auprès du public local jouait nettement en sa défaveur.

Verhoeven revient malgré tout en 1983 avec Le Quatrième Homme (De vierde man), où il semble répondre aux critiques reçues pour ses derniers travaux, notamment par l'auteur reconnu qu'il adapte, le Néerlandais Gerard Reve, et par son symbolisme omniprésent, supposément apprécié des cercles intellectuels. Le cinéaste réussit son pari sur ce point : les retours sont effectivement bien plus flatteurs. Mais le film, dont le thème de la veuve noire possiblement fantasmée annonce en partie Basic Instinct près de dix ans plus tard, est le premier à rester sous la barre du million d'entrées aux Pays-Bas. Verhoeven, qui commence à recevoir de nombreuses propositions d'Hollywood, s'ouvre alors progressivement à l'international. Il se lance dans une grosse production financée par le studio américain Orion Pictures, basée en Espagne et tournée en anglais, La Chair et le Sang (1985). Il s'agit d'une vaste fresque d'aventures moyenâgeuse, brutale et sans concession. Si le script n'hésite par à céder aux anachronismes, il s'appuie en revanche sur une documentation dense et sérieuse pour dépeindre les rapports humains alors en vigueur. Verhoeven et son scénariste Gerard Soeteman se réfèrent notamment à un essai lu à l'époque de Floris : L’Automne du Moyen Âge, où l’historien Johan Huizinga parle d'une période qui, à l'approche de la Renaissance, sent à la fois « la rose et la merde ». Le tournage est difficile, multipliant les aléas et initiant une brouille durable entre le réalisateur et Rutger Hauer, inquiet pour son image après un tel rôle. Le film sera du reste critiqué pour ses excès à sa sortie, et Verhoeven s'en avoue lui-même peu satisfait, le qualifiant d'« à moitié réussi et à moitié de transition ». Il trouve en particulier le couple d'Hauer et de la toute jeune Jennifer Jason Leigh mal assorti, mais aussi que les dialogues se ressentent de ses lacunes d'alors pour la langue anglaise. S'il a depuis accédé au rang de chef-d’œuvre pour nombre de spectateurs, La Chair et le Sang essuie à sa sortie un nouveau revers au box-office, qui achève de convaincre le cinéaste d'appliquer le conseil de Spielberg, et vers 1985 il part émigrer outre-Atlantique.


Période américaine
1985-1989 : Arrivée et premier succès presque d'emblée

Aux États-Unis, c'est encore Spielberg qui introduit Verhoeven dans le milieu hollywoodien. Il débute en tournant un épisode de la série télévisée Le Voyageur, anthologie fantastique alors dans sa troisième saison. Intitulé La Dernière scène, il s'agit d'un exercice de style, qui ouvre sur une scène de sexe et joue ensuite sur les mises en abyme. Ainsi mieux familiarisé à la direction d'une équipe américaine, le cinéaste n'en garde pas moins des difficultés avec la langue anglaise, allant jusqu'à se méprendre sur certains dialogues qu'on lui donnait à lire :



« Un personnage disait à un ami « Come on, brother », et moi je cherchais en amont où il était écrit que ces deux là étaient frères ! (rires) »



En parallèle il travaille à son premier film outre-Atlantique, RoboCop (1987), qui fait figure de test pour sa femme et lui : ils ne resteront aux États-Unis que si l'expérience est un succès. RoboCop marque une évolution dans le style de Paul Verhoeven. Pour la première fois, il ne collabore plus avec Gerard Soeteman, mais avec deux scénaristes locaux débutants, Edward Neumeier et Michael Miner. Ces derniers s'associent au producteur Jon Davison , et au studio indépendant Orion Pictures, pour qui le succès surprise de Terminator a ouvert la voie aux films de cyborgs. Ils approchent différents réalisateurs, comme Alex Cox ou David Cronenberg, mais tous refusent. Sur une idée de Barbara Boyle, sous-directrice à l'époque d'Orion et qui avait aimé La Chair et le Sang, ils se tournent alors vers Paul Verhoeven, qui confiera détester le script proposé. Alors qu'il s'apprête à son tour à décliner l'offre, son épouse lit elle-même le texte, et parvient à le convaincre de mieux l'étudier. C'est ainsi qu'il reprend le script, et réussit petit à petit à en extraire les aspects intéressants. Plus particulièrement, il entrevoit dans le personnage central la figure de Jésus, envisageant l'histoire comme une parabole parlant « de crucifixion, de résurrection, et du paradis perdu ».

Pour le rôle principal, on lui propose Arnold Schwarzenegger, mais il le juge trop imposant. D'autres noms circulent comme Rutger Hauer, Tom Berenger, Armand Assante ou Michael Ironside, mais c'est finalement Peter Weller qui obtient le rôle, pour « son menton parfait ». La mise en scène de RoboCop s'inspire de l'univers de Fritz Lang, et de l'esthétique tranchée de la peinture géométrique de Piet Mondrian. Le récit est entrecoupé de scènes de propagande télévisuelle, qui visent à marquer une distance au récit. Bien que présentes dans le scénario d'origine, elles apparaissent à l'écran bien plus nettes, se télescopant brutalement avec la fiction, comme les formes tout en angles droits du peintre néerlandais. Présenté à l'été 1987 aux États-Unis, le film remporte un grand succès, et obtient plusieurs récompenses, notamment le Saturn Award de la meilleure réalisation et celui du meilleur film de science-fiction. Verhoeven confiera beaucoup plus tard qu'il le considère encore comme son film le plus abouti, « tant dans son scénario que dans sa dimension politique ».

Le cinéaste se lance ensuite dans le projet Dinosaur, pour Disney. Il devait s'agir d'un film muet écrit par Walon Green, scénariste de La Horde sauvage et Le Convoi de la peur, et produit par Jon Davison, déjà à l’œuvre sur RoboCop. Le studio, inquiet du résultat, préfère mettre un terme au projet ; pourtant celui-ci renaîtra douze ans plus tard, sous la forme beaucoup plus familiale d'un film d'animation.


1990-1994 : Période faste
Arnold Schwarzenegger, qui a adoré RoboCop, propose alors au réalisateur d'adapter la nouvelle de Philip K. Dick Souvenirs à vendre, dont il détient les droits. Le scénario qu'il lui transmet, qui deviendra Total Recall (1990), en est déjà à sa 41e version. D'abord aux mains de Disney, puis du producteur Dino De Laurentiis, il appartient désormais au studio Carolco Pictures grâce à l'entremise de Schwarzenegger. Avant Verhoeven, plusieurs réalisateurs ont été approchés, comme Richard Rush, Bruce Beresford, et surtout David Cronenberg, qui ne quittera le projet qu'au bout d'un an de travail. Quand vient le tour du Néerlandais, celui-ci, qui n'a jamais lu Dick auparavant, est séduit par l'idée de double réalité, et accepte de rejoindre le tournage. Fidèle à lui-même, il tire le récit vers plus de satire et de critique, et force à l'écran sa violence graphique. Doté d'un budget important de 65 millions de dollars, soit l'équivalent de celui d'Abyss (1989), articulé sur plusieurs sites et équipes, et pouvant compter sur une quarantaine de décors, le tournage est difficile et nécessite la présence permanente du cinéaste, qui s'attèle à la tâche énergiquement. Plus encore que RoboCop, Total Recall multiplie les effets spéciaux coûteux, mais toujours au service d'un mélange de divertissement violent et de critique acerbe des dérives de la société contemporaine, plus particulièrement américaine. Verhoeven explique ce second point par le choc ressenti à son arrivée dans cette civilisation, notamment par la vente libre d'armes, ou par la peine de mort en public pratiquée dans certains États.



Durant le tournage, il discute avec Schwarzenegger d'un nouveau projet centré sur les croisades, Crusade, et le propose à Walon Green. Le scénariste en fait une grande fresque historique et religieuse, où il aborde différents thèmes comme les rapprochements entre l'Église et la Seigneurie, les conflits avec le monde musulman, ou la naissance des premiers pogroms à l'encontre des Juifs. L'interprète de Total Recall y apparaît en petit escroc qui s'invente un destin mythologique, avant de finalement littéralement le vivre. Inspiré par l'Histoire, et par des livres aussi divers que Al Muqaddimah d'Ibn Khaldoun, La Papesse Jeanne d'Emmanuel Roïdis ou le classique du II siècle L’Âne d'or ou Les Métamorphoses d'Apulée, Walon Green compose un récit à la fois symbolique, mystique et politique qui convainc Verhoeven et Schwarzenegger. Le projet ira jusqu'à la pré-production, le cinéaste partant effectuer ses premiers repérages en Espagne, tandis que pour le casting, les noms de John Turturro, Jennifer Connelly et même Irène Jacob et Richard Anconina commençaient à circuler. Mais le producteur Mario Kassar et son studio Carolco mettent le projet entre parenthèses pour se consacrer à L'Île aux pirates, de Renny Harlin. Le film est un tel échec financier qu'il ne leur est plus possible d'investir les plus de 100 millions de dollars que réclame Crusade, lequel est alors définitivement enterré.

Le succès revient pour Verhoeven avec Basic Instinct (1992), à nouveau sous l'impulsion de Mario Kassar. Présenté en ouverture du Festival de Cannes, il clôt ce que le cinéaste appelle sa « trilogie psychotique ». En effet, ses trois derniers films creusent chacun à leur manière la thématique du double : le policier mi-homme mi-robot de RoboCop, l'agent double amnésique de Total Recall, et cette fois une auteure de polar suspectée de meurtre. Basic Instinct fait scandale à sa sortie, et déclenche notamment l'ire des ligues féministes et homosexuelles, pour son personnage ambivalent, ses scènes d'amour explicites, et surtout sa séquence où Sharon Stone décroise les jambes sans culotte. L'actrice a déclaré s'être fait piéger par le réalisateur, qui lui aurait promis que rien n'apparaîtrait à l'écran, mais celui-ci assure avoir reçu son accord, et même avec enthousiasme. Quoi qu'il en soit, le film permet à Sharon Stone d'accéder à la célébrité. À en croire le metteur en scène, elle « est arrivée à Cannes inconnue et en deux, trois heures, c'était une star ! »

Durant toute cette période, Verhoeven reçoit beaucoup de propositions qu'il refuse, parmi lesquelles certaines donneront lieu à des classiques comme Seven (1995), Le Silence des agneaux (1992) ou L'insoutenable Légèreté de l'être (1988). Il confiera regretter beaucoup moins le premier que les deux autres, pour lesquels il parle d'« erreur considérable » de sa part.


1995-2000 : Phase de doutes et départ
La fortune cesse brutalement de sourire à Verhoeven avec Showgirls (1995), critique des États-Unis à travers Las Vegas, « ce temple du kitsch et du mauvais goût », qui est un fiasco au box-office. Il se voit remettre le Razzie Award du pire réalisateur, en mains propres puisqu'il va lui-même récupérer son prix durant la cérémonie, fait très rare dans l'histoire de cette manifestation. Le film suffit à ruiner la carrière de son actrice principale Elizabeth Berkley, alors célèbre pour son rôle dans la série Sauvés par le gong, et préférée à une toute jeune Charlize Theron jugée encore trop peu connue. Vingt ans plus tard, le cinéaste admettra la chance de cette dernière, qui s'épargnait ainsi « vingt horribles années pour elle ». Showgirls sera toutefois réhabilité par une partie du public quelques années après, inspirant notamment dès 1998 une critique élogieuse de Jacques Rivette, pilier de la Nouvelle Vague, qui dira y voir le « film le plus personnel » de Verhoeven, « l'un des plus grands films américains de ces dernières années ». Suivront dans les années 2000 les louanges de célébrités américaines comme Quentin Tarantino ou John Waters ; puis c'est au tour de Jean-François Rauger, critique au Monde, qui dans ses colonnes avait éreinté le film à sa sortie, d'admettre en 2015 s'être « planté ». Avec le recul, il regrette son article, qu'il juge trop indécis et peu clairvoyant. Mais si le réalisateur s'amuse de voir ainsi Showgirls passer « de la crucifixion à la résurrection », il admet aussi lui-même être allé sans doute trop loin sur ce tournage, en le prenant trop personnellement, et en négligeant ainsi la ligne de conduite qu'il se fixe habituellement.



Verhoeven revient ensuite à la violence crue de ses débuts avec Starship Troopers (1997), lancé sous l'égide de Mike Medavoy , alors directeur de TriStar et transfuge d'Orion Pictures, chez qui il avait financé La Chair et le Sang et RoboCop. Il y renoue avec son esprit provocateur et iconoclaste à l'intérieur du cinéma hollywoodien. L'idée naît durant la fin du tournage de RoboCop, lors d'une discussion entre lui et le scénariste Edward Neumeier. Les deux films sont très liés : ils partagent plusieurs membres importants de leurs équipes, et Neumeier ira jusqu'à dire que l'un est en quelque sorte une suite de l'autre. Tiré d'un roman de Robert A. Heinlein, un des piliers de ce qui deviendra l'Initiative de défense stratégique, Starship Troopers est immédiatement pensé comme une satire. Il s'attaque au culte du militarisme, décortique les mécanismes de manipulation des masses et force la caricature. Verhoven avoue avoir profité d'une grande liberté durant le tournage, du fait d'un turnover permanent à la tête de TriStar et sa maison mère Sony Pictures. S'inspirant de films de Leni Riefenstahl, comme Le Triomphe de la volonté, et de documentaires de propagande nazi, il donne à Starship Troopers un style outrancier, qui emprunte à l'imagerie fasciste pour mieux la ridiculiser. Une partie de la critique américaine, notamment le Wall Street Journal, ne perçoit pas l'ironie et prend le message fascisant au premier degré. Le film est mieux accueilli à l'international, et sa critique de l'impérialisme américain finit par être mieux admise aux États-Unis après les attentats du 11 septembre 2001.

Tandis que les petits studios qui ont suivi ses premiers films américains ferment les uns après les autres, Verhoeven dirige ensuite Hollow Man (2000), surtout par amitié pour les membres de l'équipe de tournage. Il admet néanmoins que la question soulevée par le pitch (jusqu'où irait-on si on était invisible) et la perspective de travailler avec d'importants effets spéciaux le tentaient aussi. Le film réussit un excellent démarrage, battant aux États-Unis le dernier record pour le mois d'août établi par Sixième Sens, alors qu'il est classé R (interdit aux moins de 17 ans non accompagnés) en pleine période estivale, et termine avec près de 100 millions de dollars de bénéfices. Mais s'il a pu glisser certains détails personnels, comme un hommage à Fenêtre sur cour d'Alfred Hitchcock dès la scène d'ouverture, Verhoeven raconte n'avoir pu faire ce qu'il souhaitait, obligé par exemple de ne filmer qu'en intérieur pour éviter d'être accusé de plagier L'Homme invisible d'H. G. Wells, ou contraint de couper des scènes jugées trop violentes par ses producteurs. Il avouera même plus tard regretter de n'avoir pas abandonné le projet. De plus en plus enclin à quitter les États-Unis, il travaille encore à une biographie de Victoria Woodhull, « féministe avant l'heure, probablement prostituée, qui vivait au 19ème siècle », pour laquelle il espère séduire Nicole Kidman ; mais il doit encore renoncer faute de financements. Comme à l'époque de La Chair et le Sang, ces désaveux coïncident avec une rupture dans sa carrière, puisqu'il décide de mettre fin à sa période américaine et de retourner en Europe poursuivre son œuvre.


Retour en Europe
2001-2014 : Une indépendance retrouvée

Verhoeven participe au Festival du cinéma nordique de Rouen en 2001, puis, en 2002, il revient aux Pays-Bas, où il retrouve son complice scénariste Gerard Soeteman pour relancer un projet envisagé ensemble depuis 1980 : Black Book, son premier film néerlandais après 22 ans à tourner aux États-Unis, sort en 2006. Le réalisateur explique son retour sur ses terres natales par les difficultés qu'il aurait eu outre-Atlantique : les bons acteurs rendus inaccessibles par leurs agents, la censure morale à l'encontre de certaines scènes, et l'obligation probable de tourner en anglais, antithétique avec son souhait de conserver les langues originales de ses acteurs. Très grosse production à l'échelle des Pays-Bas, Black Book s'inspire de faits réels y ayant eu lieu pendant la Seconde Guerre mondiale (comme Soldaat van Oranje quelques années plus tôt). Très sombre, il bat en brèche un certain nombre d'idées reçues sur le conflit, comme l'antisémitisme existant dans la Résistance, ou l'absolution des responsables nazis qui rejoignaient la lutte anticommuniste. Black Book remporte un net succès, notamment dans son pays où il attire 900 000 spectateurs.

En 2007 il fait partie du jury de Zhang Yimou lors du 64e Festival de Venise. Il partage ce rôle de membre du jury pour le Lion d'or avec notamment Catherine Breillat, Jane Campion et Alejandro González Iñárritu. La même année, Verhoeven s'inspire d'une visite au Jesus Seminar aux États-Unis, et plus généralement de son intérêt pour la religion, pour co-écrire avec Rob van Scheers l'essai Jésus de Nazareth. Publié l'année suivante, le livre tente une interprétation réaliste, historique et athée de la vie du Christ. Une adaptation centrée sur ses dix-huit derniers mois est alors envisagée, avec le support de Roger Avary, et Mel Brooks et Chris Hanley à la production, mais elle ne voit pas le jour. Toujours en 2008, le festival International du film Entrevues à Belfort consacre à Verhoeven une rétrospective. Le cinéaste est pressenti un an plus tard pour diriger The Surrogates, un thriller tiré d'un roman de Kathy Mackel réadapté par les scénaristes Bruce et Roderick Taylor . L'histoire est celle d'un couple contraint de faire appel à une mère porteuse, et qui comprend que celle-ci fera tout pour garder l'enfant. Le projet est finalement abandonné mais Halle Berry, qui devait y jouer, reste en contact avec Verhoeven pour ses prochains travaux.

En 2010, le réalisateur révèle à la télévision néerlandaise son projet d'adapter, avec son complice de toujours Gerard Soeteman, La Force des ténèbres (1990) de Louis Couperus, autour des rébellions contre le colonialisme et de la naissance de l'islamisme, mais celui-ci ne verra pas non plus le jour. Son premier achèvement depuis Black Book ne vient qu'en septembre 2012, avec la sortie aux Pays-Bas de Tricked. Initié un an plus tôt avec le concours de la société de production néerlandaise FCCE, il s'appuie sur le projet Entertainment Experience , une plate-forme d'échange participatif hébergée sur Internet. À partir d'un script de quatre pages écrit par l'actrice Kim van Kooten et posté par Verhoeven, les internautes sont appelés à le développer en apportant leur contribution. Quelque 10 000 pages de propositions seront reçues et étudiées, jusqu'à l'obtention d'un scénario complet. Au total, environ 30 000 personnes participent, à l'écriture mais aussi au casting, aux bandes-annonces, au choix des musiques, etc. Une vingtaine de versions amateurs du film sont proposées, dont l'une, intitulée Lotgenoten, parviendra finalement à sortir dans les salles néerlandaises en mars 2014. S'y ajoutent encore une version réunissant les moments les plus appréciés par les internautes, et une enfin réalisée par Verhoeven lui-même. Celle-ci, d'un peu plus de 50 minutes seulement, sortira finalement en salles précédée d'un documentaire retraçant toute l'aventure. Le film est présenté dans différents festivals, comme Rome ou TriBeCa, et paraît en France, directement en vidéo, le 2 avril 2014.


Depuis 2015 : La France

En 2015, il débute la production d'Elle, une coproduction franco-allemande avec notamment Isabelle Huppert, Virginie Efira et Charles Berling. Verhoeven envisageait d'abord de tourner le film aux États-Unis, mais les difficultés qu'il rencontre à le financer le poussent à élire finalement la France : « Pour obtenir des financements, il faut éliminer tout ce qui pourrait prêter à controverse… Tuer des gens à l’écran, ça, ça ne gêne personne vu que tout le monde est armé. » Soucieux de ne pas privilégier son confort au détriment de l'équipe, il dirige celle-ci entièrement en français. Il prend pour cela des cours intensifs pendant une semaine, à raison de 8 heures par jour. Elle est l'adaptation par le scénariste David Birke du roman « Oh... » de Philippe Djian, publié en 2012 aux Éditions Gallimard. Le cinéaste confesse ne connaître au départ l'auteur que par l'adaptation de son livre 37°2 le matin, qui lui avait rappelé Turkish Délices. Il estime être resté fidèle dans Elle au roman d'origine, malgré la prise de « quelques libertés », et se félicite de s'y jouer une fois de plus du politiquement correct. Le film, tourné sous l'égide du producteur franco-tunisien Saïd Ben Saïd, sort en juin 2016. Il est présenté en compétition officielle au festival de Cannes, 24 ans après l'ouverture de l'édition 1992 avec Basic Instinct, et reçoit de nombreuses récompenses, parmi lesquelles le Golden Globe du meilleur film en langue étrangère et le César du meilleur film.

Le 9 décembre 2016, alors qu'il donne une master class au 16e Festival international du film de Marrakech, l'organisation du 67e Festival de Berlin annonce sa nomination en tant que président du jury des longs métrages, pour remettre l'Ours d'or. Il succède ainsi à la comédienne Meryl Streep.

Le succès de Elle apporte de nouveaux projets à Paul Verhoeven, notamment une adaptation télévisée du roman Bel-Ami de Guy de Maupassant. Un film, centré sur Jean Moulin, « figure emblématique de la Résistance », et qui étudiera « les courants, les antagonismes, les trahisons » en jeu au sein du mouvement, est également évoqué.

Mais en avril 2017, il est finalement révélé que son film suivant sera intitulé Benedetta et adapté du livre Immodest Acts (1986) de l'historienne Judith C. Brown. À nouveau porté par le producteur Saïd Ben Saïd et tourné en français, le projet devrait permettre de retrouver Virginie Efira, déjà présente dans Elle, dans le rôle de Benedetta Carlini, une religieuse catholique italienne du XVII siècle, mystique et lesbienne. Pour avoir entretenu une relation avec une autre sœur, en pleine période de la Contre-Réforme en Italie, Carlini sera tenue à l'écart de tout contact durant quarante ans. Son histoire constitue l'un des premiers cas documentés d'homosexualité féminine en Europe occidentale.


Vie privée
Paul Verhoeven réside à Los Angeles depuis 1985, encore aujourd'hui malgré l'arrêt de ses tournages aux États-Unis. En 2016, il n'envisageait toujours pas de quitter le continent américain, même s'il ajoutait alors « sauf si Trump gagne ».

Il est marié depuis 1967 avec la Néerlandaise Martine Tours. Ensemble ils ont deux filles, l'une peintre et l'autre scénariste pour la télévision.

Best films

Basic Instinct (1992)
(Director)
Total Recall (1990)
(Director)
Hollow Man (2000)
(Director)
Starship Troopers (1997)
(Director)
RoboCop (1987)
(Director)
City of Joy (1992)
(Director)

Usually with

Jost Vacano
Jost Vacano
(7 films)
Job ter Burg
Job ter Burg
(4 films)
Rob Bottin
Rob Bottin
(3 films)
Jan de Bont
Jan de Bont
(6 films)
Source : Wikidata

Filmography of Paul Verhoeven (26 films)

Display filmography as list

Actor

Z Channel: A Magnificent Obsession, 2h2
Directed by Alexandra Cassavetes
Origin USA
Genres Documentary, Historical
Themes Films about films, Films about television, Documentary films about business, Documentary films about the film industry, Documentary films about cities, Documentary films about films
Actors Robert Altman, Jacqueline Bisset, Jim Jarmusch, Theresa Russell, Quentin Tarantino, Paul Verhoeven
Roles Self
Rating75% 3.7870353.7870353.7870353.7870353.787035
Un documentaire sur Z Channel, l'une des premières chaînes câblées payantes des États-Unis, et son responsable de la programmation, Jerry Harvey. Lancée en 1974, cette chaîne basée à Los Angeles a proposé une programmation éclectique de films qui est devenue un exemple parfait de la puissance inexploitée de la télévision par câble.
RoboCop
RoboCop (1987)
, 1h42
Directed by Paul Verhoeven
Origin USA
Genres Science fiction, Thriller, Social science fiction, Action, Crime
Themes Films about computing, Medical-themed films, Transport films, Aviation films, Films set in the future, Superhero films, Films about psychiatry, Films about disabilities, Political films, Cyberpunk films, Dystopian films, Anticipation, Robot films
Actors Peter Weller, Nancy Allen, Peter MacNicol, Dan O'Herlihy, Ronny Cox, Kurtwood Smith
Roles Dancer at Disco (uncredited)
Rating75% 3.7973653.7973653.7973653.7973653.797365
In a dystopian near-future, Detroit, which is now bankrupt and overrun with crime, gives Omni Consumer Products (OCP) control of its struggling police force. The company plans to replace the poor, run-down sections of Old Detroit with the high-end "Delta City," but must first address the city's high crime rate. As an alternative to existing law enforcement, OCP senior president Dick Jones (Ronny Cox) offers the prototype ED-209 enforcement droid, but it accidentally kills a board member during a demonstration. The OCP chairman, nicknamed "The Old Man" (Dan O'Herlihy), decides instead to back Jones' young rival, Bob Morton (Miguel Ferrer), and his experimental cyborg police officer program, "RoboCop.

Director

Benedetta
Benedetta (2021)

Directed by Paul Verhoeven
Genres Drama, Thriller, Biography, Historical, Romance
Themes Films about religion, Films about sexuality, LGBT-related films, LGBT-related films about religion, LGBT-related film, Lesbian-related films
Actors Virginie Efira, Charlotte Rampling, Lambert Wilson, Daphné Patakia, Louise Chevillotte, Olivier Rabourdin
Rating66% 3.348263.348263.348263.348263.34826
Au XVII siècle, Benedetta Carlini est une nonne italienne. Sur le point d'être béatifiée, elle sera finalement arrêtée et jugée pour homosexualité.
Elle
Elle (2016)
, 2h10
Directed by Paul Verhoeven
Origin France
Genres Drama, Thriller, Comedy-drama
Themes Films about computing, Jeu, Films about sexuality, Rape in fiction, Erotic films, Rape and revenge films, Films about video games, Auto-justice
Actors Isabelle Huppert, Christian Berkel, Anne Consigny, Virginie Efira, Laurent Lafitte, Charles Berling
Rating70% 3.544373.544373.544373.544373.54437
Georges Leblanc est emprisonné depuis les années 1970 pour avoir perpétré un massacre de masse. À l'époque, il avait impliqué sa fille Michèle dans sa folie meurtrière. Aujourd'hui, Michèle Leblanc (Isabelle Huppert) est devenue une femme d'affaires que rien ne semble atteindre. Mais au moment où son père demande à être remis en liberté, elle est violée par un inconnu masqué. Alors qu'en écho à son expérience primitive avec la police elle décide de ne pas porter plainte, un processus s'enclenche : un jeu de rôle avec son violeur et une confrontation à son passé, qui la mèneront à se libérer du « déni étrange » qui la porte.
Tricked
Tricked (2012)
, 55minutes
Directed by Paul Verhoeven
Origin Pays-bas
Genres Drama, Comedy
Actors Peter Blok, Gaite Jansen, Robert de Hoog, Sallie Harmsen, Ricky Koole, Carolien Spoor
Rating60% 3.04543.04543.04543.04543.0454
Un quinquagénaire, brillant homme d'affaires et incorrigible coureur de jupons, se sent trahi par ses associés et par d'anciennes maîtresses...
Black Book
Black Book (2006)
, 2h25
Directed by Paul Verhoeven
Origin Pays-bas
Genres Drama, War, Thriller
Themes Spy films, Films about religion, Political films, Films about Jews and Judaism
Actors Carice van Houten, Sebastien Koch, Thom Hoffman, Halina Reijn, Derek de Lint, Waldemar Kobus
Rating76% 3.8481753.8481753.8481753.8481753.848175
In October 1956, Ronnie, a Dutch woman married to a Canadian clergyman, is on a package tour of Israel. While visiting a kibbutz, she sees the local schoolteacher, Rachel Rosenthal, and they realise they knew each other during World War II. As Rachel recalls the past near a riverbank, the film then flashes back to 1944, and begins the story of Rachel Stein, a Dutch-Jewish singer who had lived in Berlin before the war and is now hiding from the Nazi regime in the occupied Netherlands.
Hollow Man
Hollow Man (2000)
, 1h52
Directed by Paul Verhoeven
Origin USA
Genres Drama, Science fiction, Thriller, Action, Horror
Themes Films based on science fiction novels, Serial killer films, Invisibilité
Actors Kevin Bacon, Elisabeth Shue, Josh Brolin, Kim Dickens, Greg Grunberg, Joey Slotnick
Rating59% 2.950382.950382.950382.950382.95038
Scientist Sebastian Caine has developed a serum that can make a subject invisible. His team of scientists, which includes ex-girlfriend Dr. Linda McKay and Dr. Matt Kensington, eventually enable the serum to work on a gorilla and restore it to visibility. Sebastian once again becomes obsessed with Linda while unbeknownst to him, she has become involved with Matt. Instead of reporting his success to the military, Sebastian lies to the oversight committee, which includes his mentor Dr. Howard Kramer, convincing his team to go right into human testing. The procedure is performed on Sebastian. It is successful and Sebastian turns completely invisible. He then enjoys sneaking around the lab in order to scare and play pranks on his fellow co-workers. They become worried that he is taking it too far. After three days, he is unable to revert to visibility.
Starship Troopers, 2h9
Directed by Paul Verhoeven
Origin USA
Genres Science fiction, Thriller, Comedy-drama, Action, Adventure, Military science fiction
Themes Films about animals, Space adventure films, La fin du monde, Films about magic and magicians, Monde imaginaire, Films about religion, Dans l'espace, Sur une planète fictive, Films based on science fiction novels, Films set in the future, Films about insects, Films about extraterrestrial life, Giant monster films, Political films, Dystopian films, Impact events in fiction, Space opera, Films about extraterrestrial life, Alien invasions in films, Disaster films
Actors Casper Van Dien, Denise Richards, Dina Meyer, Jake Busey, Neil Patrick Harris, Clancy Brown
Rating72% 3.648323.648323.648323.648323.64832
In the 23rd century, Earth has become a space-faring federation. While colonizing new planets, humans have encountered an insectoid species known as Arachnids or "Bugs", with their home being the distant world Klendathu. The bugs appear to be little more than killing machines, though there are suggestions that they were provoked by the intrusion of humans into their habitats.
Showgirls
Showgirls (1995)
, 2h11
Directed by Paul Verhoeven
Origin USA
Genres Drama, Erotic
Themes Dance films, Films about sexuality, Rape in fiction, Bisexuality-related films, Erotic films, Sexploitation films, LGBT-related films, Films about prostitution, Erotic thriller films, LGBT-related films, LGBT-related film, Lesbian-related films, Striptease
Actors Elizabeth Berkley, Kyle MacLachlan, Gina Gershon, Glenn Plummer, Robert Davi, Bobbie Phillips
Rating51% 2.5540352.5540352.5540352.5540352.554035
Nomi Malone is a young drifter who hitchhikes to Las Vegas hoping to make it as a showgirl. After being cheated of her money by her driver, Nomi meets Molly Abrams, a seamstress and costume designer who takes her in as a roommate. Molly invites Nomi backstage at Goddess, the Stardust Casino show where she works, to meet Cristal Connors, the diva star of the topless dance revue. When Nomi tells Cristal she dances at Cheetah's Topless Club, Cristal derisively tells her that what she does is akin to prostitution. When Nomi is too upset to go to work that night, Molly takes her dancing at The Crave Club. After getting into a fight with James, a bouncer at the club, Nomi is arrested. James bails her out of jail, but she pays him little notice.
City of Joy, 2h12
Directed by Roland Joffé, Paul Verhoeven
Origin France
Genres Drama
Actors Patrick Swayze, Om Puri, Shabana Azmi, Art Malik, Pauline Collins, Iftekhar
Rating65% 3.2503753.2503753.2503753.2503753.250375
Hasari Pal (Om Puri) is a rural farmer who moves to Calcutta with his wife (Shabana Azmi) and three children in search of a better life. The Pals do not get off to a very good start: They are cheated out of their rent money and thrown out on the streets, and it's difficult for Hasari to find a job to support them. But the determined family refuses to give up and eventually finds its place in the poverty-stricken city.
Basic Instinct, 2h7
Directed by Paul Verhoeven
Origin USA
Genres Thriller, Crime, Romance, Erotic thriller
Themes Assassinat, Films about writers, Feminist films, Medical-themed films, Psychologie, Films about drugs, Films about sexuality, Bisexuality-related films, Erotic films, LGBT-related films, Films about psychiatry, Political films, Erotic thriller films, LGBT-related films, LGBT-related film, Lesbian-related films
Actors Michael Douglas, Sharon Stone, Jeanne Tripplehorn, George Dzundza, Ashlyn Gere, Denis Arndt
Rating70% 3.548283.548283.548283.548283.54828
A retired rock star, Johnny Boz, is stabbed to death with an ice pick during sex by a mysterious blonde woman at his apartment. Homicide detective Nick Curran investigates, and the only suspect is Catherine Tramell, Boz's bisexual girlfriend and a crime novelist who has written a novel that mirrors the crime. It is concluded that Catherine herself did it or someone who is trying to frame her out of spite. Tramell is uncooperative and taunting in the investigation, smoking in the interrogation room and exposing her bare genitalia in front of the officers. She presents alibis and passes a lie detector test. Nick discovers that Catherine has a habit of befriending murderers, including her girlfriend Roxy, who is later shown to have murdered several young boys on impulse, and Hazel Dobkins, who murdered her family.
Total Recall, 1h53
Directed by Paul Verhoeven
Origin USA
Genres Science fiction, Thriller, Action, Adventure
Themes Films about altered memories, Space adventure films, Films about computing, Medical-themed films, Transport films, Mars in film, Films based on science fiction novels, Films set in the future, Films about psychiatry, Films about disabilities, Political films, Films based on works by Philip K. Dick, Road movies, Cyberpunk films, Dystopian films, Space opera, Chase films, Anticipation
Actors Arnold Schwarzenegger, Rachel Ticotin, Sharon Stone, Michael Ironside, Ronny Cox, Dean Norris
Rating74% 3.748453.748453.748453.748453.74845
In 2084, Earthbound construction worker Douglas Quaid is having troubling dreams about Mars and a mysterious woman there. His wife Lori dismisses the dreams and discourages him from thinking about Mars, where the governor, Vilos Cohaagen, is fighting rebels while searching for a rumored alien artifact located in the mines. At "Rekall", a company that provides memory implants of vacations, Quaid opts for a memory trip to Mars as a secret agent fantasy. However, during the procedure, before the memory is implanted, something goes wrong, and the story diverges between the question of what is real and what is hallucination. Apparently, Quaid starts revealing previously suppressed memories of actually being a secret agent. The company sedates him, wipes his memory of the visit, and sends him home. On the way home, Quaid is attacked by his friend Harry and some construction coworkers; he is forced to kill them, revealing elite fighting-skills. He is then attacked in his apartment by Lori, who reveals that she was never his wife; their marriage was just a false memory implant and Cohaagen sent her as an agent to monitor Quaid. He is then attacked and pursued by armed thugs led by Richter, Lori's real husband and Cohaagen's operative.